(Photo : HappyFitness)

Bouger dans le plaisir

Par Marie-Catherine Goudreau

Le mouvement HappyFitness est né il y a 12 ans. Il offre entre autres des séances d’entrainement pour femmes dans plusieurs régions du Québec dont les Laurentides. Celles-ci permettent à n’importe quelle personne de bouger sans pression, dans le plaisir et à l’extérieur. Par toutes leurs activités, le mouvement cherche à changer le narratif des personnes autour du sport afin qu’elles entretiennent une relation positive avec le fait de bouger.

« J’ai réalisé qu’il y avait un clash entre ma réalité, mes privilèges et la réalité de beaucoup de gens. J’ai eu la chance de grandir dans une famille où le sport était vraiment quelque chose de commun. On faisait plein d’activités sportives, sans pression dans un contexte très joueur », explique la fondatrice Chloé Rochette. C’est à son arrivée au cégep qu’elle a observé que beaucoup de filles arrêtaient de faire du sport et que plusieurs n’avaient pas eu d’expérience positive liée au sport. « Qu’est-ce que je peux faire pour montrer à ces filles que le sport peut être très social et sous forme de jeux ? », s’est-elle alors demandé.

Chloé a donc commencé à faire des séances d’entrainement dehors, entre filles et surtout dans le plaisir. « Clairement, il y avait un besoin, parce que ça a pris un ampleur à laquelle je ne m’attendais pas », explique-t-elle. Les personnes qui y participaient réalisaient qu’elles aiment bouger, mais « à leur façon », rapporte Chloé.

« Notre mission est d’engendrer des expériences positives du sport », souligne la fondatrice.

« On vit dans un monde où la tyrannie de la balance et du corps parfait prend beaucoup de place. Pour de nombreuses femmes, le sport a été un moyen durant toute leur vie de modifier leur corps pour correspondre à des standards. C’est souvent une punition contre le fait de s’alimenter. Ce sont des acquis qui prennent du temps à déconstruire », explique Chloé. Mais, c’est à force de s’entrainer pour d’autres raisons positives qui n’ont aucun rapport avec la modification du corps, qu’on crée de belles expériences, croit-elle. Selon la fondatrice, se détacher de la pression de faire du sport permet une certaine libération.

L’importance du mouvement

Chloé Rochette a d’ailleurs récemment publié le livre Tout le monde aime danser qui se veut un « plaidoyer pour libérer le mouvement ». Pour elle, le terme « mouvement » est plus inclusif et permet de rassembler tout type de personnes. « Le mouvement peut inclure le sport, l’entrainement, mais aussi marcher, faire l’épicerie en vélo, jardiner. Tu peux être une personne active sans jamais t’entrainer. Je pense que c’est la première chose à changer pour avoir une société en santé », soutient Chloé.

« Les humains, on est conçus pour bouger. Pour bien fonctionner, autant physiquement que mentalement, notre organisme a besoin d’être en mouvement », rapporte la fondatrice. Les bienfaits sont nombreux et il manque de mouvement dans notre quotidien, dit-elle. « Ça n’a pas besoin d’être compliqué ! Tu n’as pas besoin de faire un sport qui a un nom en soi. Une fois qu’on en prend conscience, c’est facile de l’inclure dans sa vie. J’invite les gens de voir toutes les opportunités d’être en mouvement : au parc en regardant jouer les enfants, dans la salle d’attente. Ces minutes s’accumulent dans ta journée », explique-t-elle.


La programmation d’automne est maintenant disponible. Pour plus d’informations ou pour vous inscrire, visitez le site web du mouvement HappyFitness. Des entrainements ont lieu dans les Laurentides.

Vous pouvez aussi écouter le balado du mouvement HappyFitness, L’état du jeu, sur les plateformes d’écoute en ligne.

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