(Photo : Luc Robert)
Les Jérômiens Chantal Lambert et Mario Roy ont repris du service chez les Panthères, après deux années de pause.

Bénévolat : « Ça prend des passionnés pour continuer de nos jours »

Par Luc Robert

Les citoyens peinent à boucler les fins de mois. Leur demander de faire du bénévolat en surplus représente un défi que seuls les mordus acceptent souvent de relever.

Aux différentes activités sportives dans la région des Laurentides, les mêmes visages qu’avant 2020 se croisent aux abords des plateaux sportifs.

« Il y a moins de gens qui ont le temps de faire du bénévolat, mais ceux qui restent sont des véritables passionnés. Avec les restrictions de la pandémie qui sont levées graduellement, on rebâtit la famille et on veut l’agrandir. On aurait besoin d’une dizaine de bénévoles, mais on parvient à se diviser les tâches et fonctionner avec six actuellement », a souligné Mme Chantal Lambert. Elle est bénévole de longue date et maintenant directrice administrative chez les Panthères de Saint-Jérôme.

Des années de dévouement en bénévolat

Au compteur, Mme Lambert se distingue pour avoir donné de son temps pendant plus de 30 ans en aide. Elle a fait cela en plus de travailler dans le domaine des paies électroniques et des ressources humaines.

« Le bénévolat m’a mené à tout : même à trouver mon conjoint (Mario Roy). Nous avons été successivement été les présidents de la 39e et de la 40e édition du tournoi pee-wee. J’ai commencé à aider les organismes à la fin des années 1980, lors des fêtes et réceptions tenues au Pavillon Sainte-Marie pour les aînés, dans le secteur Lafontaine. Des sorties de garderies, aux équipes de hockey, en passant par les postes de gérantes d’équipes et d’aide au resto du parc Melançon. Disons que j’ai toujours aimé m’impliquer dans la communauté », s’est souvenue l’ancienne conseillère municipale.

Après une pause de deux ans pendant la COVID, Mme Lambert et son mari sont revenus faire un saut à un match des séries éliminatoires, le printemps dernier.

« Après avoir œuvré au tournoi pee-wee de 2010 à 2014, on a été impliqué avec les Panthères de 2014 à 2020. On a repris la piqure en venant au match des séries. Les gens se disaient heureux de nous revoir. Nos horaires étaient trop remplis, Mario avec la logistique de fret et du cargo à Montréal, et moi avec les ressources humaines et la Ville. On a écouté notre cœur et nous sommes revenus. »

Plaire aux partisans

Mario Roy, lui, n’a pas besoin de présentations. Il effectue toujours du bénévolat, malgré son poste de directeur des opérations.

« J’ai été entraîneur bénévole des rangs MAGH aux MIDGETS. J’ai commencé avec les Panthères comme entraîneur-vidéo. Je m’implique seulement en administration de nos jours. J’adore toujours ça, mais j’aimerais bien dénicher un bénévole costaud, pour se tenir près des deux bancs des équipes de joueurs. Malgré le manque de bénévoles, on essaie d’intégrer nos actions pour plaire autant aux partisans de longue date, qu’aux nouveaux », explique M. Roy.

« En rendant électronique (en ligne) l’achat des billets des Panthères, les jeunes partisans ont apprécié. On n’a pas oublié les mordus de longue date non plus, en imprimant des petits calendriers de poches à ceux qu’il réclamaient. On a même ramené Émilie Ouellette comme bénévole aux hymnes nationaux et aux drapeaux. Même si le dollar loisir est moins élevé dans la société, on a recommencé à avoir une foule de 400 personnes contre Terrebonne dernièrement », a-t-il détaillé.

Tape dans le dos

Isabelle Boyer s’implique aussi auprès des Cardinaux de la LBMQ.

La reconnaissance des bénévoles joue aussi un rôle dans l’intérêt des gens à s’impliquer.

« De nos jours, la synergie entre les différents bénévoles est importante. Quand j’ai un temps plus tranquille à mon poste, je vais aider Julie à la porte d’entrée pour vérifier les billets. Ou encore, je vais donner un coup de main à la sécurité. Les gens aiment notre compagnie dans les estrades et nous racontent même leurs affaires personnelles. Faire du social et du bénévolat m’a aidé à vaincre ma timidité. J’écoute les gens et ils nous le rendent bien. En nous disant qu’ils apprécient notre présence, ça devient la tape sur l’épaule qui me donne le goût de continuer. Mais du renfort serait le bienvenu », a renchéri Isabelle Boyer. Sa tâche principale reste la vente des billets de tirage du moitié-moitié.

Elle-même maman d’une jeune adulte, Mme Boyer est à même de constater le manque d’intérêt de la relève parmi la jeunesse.

« Nos jeunes sont en partant hésitants dans leurs choix. Ils veulent bien faire, mais se découragent vite si la tâche est compliquée. D’autres arrivent difficilement financièrement et préfèrent obtenir une paie à du travail de bénévole. Chez les jeunes de 35 ans et moins, la réalité est différente de la nôtre. Ils n’ont pas tous et toutes connu que ça peut être gratifiant de constater que si ça va bien au sein de l’équipe, c’est qu’il y a un peu de nous là-dedans. Que ce soit au baseball des Cardinaux, aux Panthères ou ailleurs, quand tu offres un bel accueil et un sourire, les gens reviennent et sont ravis », a-t-elle conclu.

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