Attention à la fraude des grands-parents

Par France Poirier

La fraude de type « grands-parents » est de retour en force. Des fraudeurs tentent de soutirer de l’argent aux aînés en se faisant passer pour un membre de leur famille dans le besoin.

Une autre technique utilisée pour ce type de fraude : le suspect contacte la victime par téléphone se faisant passer pour l’avocat de son petit-fils ou de sa petite-fille. Ensuite, il demande de l’argent, telle une caution pour la libération de celui qui s’est fait arrêter à la suite d’un accident de la route. Les montants exigés varient entre 4 000 $ et 5 000$.

Vous recevez un appel d’un soi-disant membre de votre famille (p. ex. petit fils, nièce) en situation de détresse (p. ex. accident d’auto, détention, hospitalisation) qui invoque un besoin urgent d’argent ?

En collaboration avec la Sûreté du Québec, le Réseau FADOQ a fait une mise en garde aux personnes aînées contre divers types de fraudes qui sévissent au Québec.

Éviter le piège

Il est conseillé de prendre un moment de recul. Ne pas envoyer d’argent, ne pas transmettre son numéro de carte de crédit et ne pas acheter de carte prépayée (p. ex. carte iTunes) à la demande de l’interlocuteur. Il est important de valider l’histoire qui vous est présentée et l’identité de la personne en appelant vos proches.

Les fraudeurs peuvent également se faire passer pour un policier ou un avocat afin de rehausser la crédibilité de leur mise en scène.

Le Réseau FADOQ rappelle que le programme Aîné-Avisé offre des séances d’information qui ont pour objectif de favoriser la discussion et de susciter la réflexion avec la présentation de vidéos portant sur des notions clés liées à la fraude envers les aînés.

« Plus de cas que de plaintes »

Au Service de police de la Ville de Saint-Jérôme, le nombre de plaintes est généralement faible, on compte environ 10 à 15 plaintes par année pour ce type de fraude.

« Il est selon moi très important de mentionner que la majeure partie des fraudes chez les aînés ne nous est pas rapportée et je dirais dans une proportion de 80% », nous confie l’agent Gabriel Majeau.

Il explique cette situation par un manque d’information ou de connaissance. Lorsqu’il s’agit de personnes plus isolées, soit elles n’ont pas le réflexe de dénoncer l’évé-nement à leur service de police, soit elles ne savent pas qu’elles sont victimes d’un crime ou parfois même, elles pourraient penser que la police n’est pas en mesure de traiter ce type de fraudes. Certains d’entre elles ont honte de s’être fait piéger dans une telle fraude et n’en parleront à
personne.

« Nous sommes très actifs dans la pré-vention de ce type de fraudes chez nos aînés de différentes façons, mais il est à noter que dans ce milieu, les fraudeurs innovent ou changent leur méthodologie. Il s’agit toujours d’un sujet d’actualité », nous confie l’agent Majeau.

Pour en savoir plus sur le programme Aîné-Avisé, consultez le site aineavise.ca

Ressources sur les fraudes

• 911

• Service de police local

• Sûreté du Québec 310-4141 ou *4141 (cellulaires) pour les municipalités non desservies par le 911 sq.gouv.qc.ca

• Centre antifraude du Canada :1 888 495-8501 antifraudcentre-centreantifraude.ca

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