Acheter maintenant serait plus avantageux, malgré les taux d’intérêt
Le marché immobilier dans les Laurentides est toujours en croissance selon les statistiques de janvier à février 2024. On compte 25 % plus d’inscriptions de propriétés par rapport au même moment en 2023 et des ventes encore en ébullition, souligne Janice Bélair-Rolland, courtière immobilière. Cette dernière croit d’ailleurs que les gens devraient acheter maintenant, avant que les taux d’intérêt baissent.
« Je considère encore que c’est le meilleur moment pour acheter. Si on attend la baisse des taux prévue pour cet été, il y aura plus de compétition et on va payer plus cher notre maison », souligne Mme Bélair-Rolland. On prévoit que la Banque du Canada pourrait diminuer son taux directeur à l’été et donc que les acheteurs vont se précipiter pour acquérir une propriété.
Les prix médians ont aussi augmenté sur la Rive-Nord de Montréal. Ils se situent autour de 499 900 $ pour une maison unifamiliale et de 339 000 $ pour une copropriété. « Déjà en 2023, on avait subi une hausse 5 % par rapport à l’année antérieure. Les prix ont encore augmenté de 11 % en 2024 », souligne la courtière.
Les délais de vente ont pour leur part augmenté également, passant de 12 jours en moyenne en 2023 à 55 jours pour les maisons unifamiliales en 2024. « Les prix ont augmenté et les délais ont augmenté. Mais on est de retour à une certaine normalité. Ce n’était pas normal ce qu’on a vécu durant les années de pandémie », souligne Mme Bélair-Rolland. Selon elle, c’est positif pour l’acheteur puisqu’il y a moins de surenchère, mais moins pour le vendeur.
« Avoir de l’immobilier demeure un investissement à long terme », soutient Janice Bélair-Rolland.
La surenchère est encore présente, mais beaucoup moins. On retrouve le phénomène dans seulement 7 % des ventes sur la Rive-Nord. Puis, 82 % des maisons vendues le sont au prix demandé.
« On continue définitivement de vivre une croissance démographique sur la Rive-Nord. Cela apporte des nouvelles opportunités pour les entrepreneurs généraux. Mais on manque de logements, alors il faudra construire des maisons plus rapidement pour répondre à la demande et penser à une nouvelle façon de faire des maisons », soutient la courtière immobilière. Elle pense entre autres aux maisons usinées ou préfabriquées.
Favoriser le multilogements
L’achat d’une propriété est encore difficile pour les premiers acheteurs. Janice Bélair-Rolland croit qu’une des solutions est d’acheter un multilogements ou une propriété à revenus. « Par exemple, tu peux habiter le plus petit logement de la propriété et les loyers permettent de payer l’hypothèque. Pour avoir accès au logement, c’est pour moi la première étape : investir dans une propriété à revenus. Puis, il faut savoir que les revenus locatifs sont considérés pour la capacité d’achat et peuvent permettre de l’augmenter », souligne-t-elle. Cela peut donc aider lorsque les acheteurs rencontrent la banque.
Par exemple, les acheteurs pourraient acheter une maison avec un bachelor pour avoir un revenu supplémentaire, ou en faire un. « Puis, éventuellement, c’est d’utiliser l’équité de ce logement pour acheter une autre propriété », rapporte Mme Bélair-Rolland.