Toyota Corolla 2020 : pas trippante mais compétente
On ne présente plus la Corolla, la compacte emblématique de Toyota produite à un peu plus de 44 millions d’exemplaires dans le monde. Chez nous, l’auto est populaire, mais moins que la Honda Civic, la voiture préférée des Québécois depuis de nombreuses années.
Notre modèle d’essai est une version XSE vendue 30 634 $ (transport et préparation inclus). Par ailleurs, Toyota propose un ensemble d’équipements de sécurité active (Toyota Safety Sense 2.0) livré de série. Toutes les Corolla sont livrées avec le freinage automatique avec détection des piétons et des vélos, régulateur de vitesse intelligent, alerte de sortie de voie et allumage automatique des feux de route.
Notre modèle d’essai XSE ajoute l’assistance au maintien de voie sur l’autoroute avec centrage de l’auto dans la voie et le régulateur de vitesse adaptatif à toutes les vitesses jusqu’à l’arrêt.
Habitacle classique et fonctionnel
Toyota est allé à l’essentiel à l’intérieur. L’habitacle et la qualité des matériaux ont été améliorés comparativement à la génération précédente. Face au conducteur, on retrouve un combiné d’instrumentation classique et facile à lire. L’écran tactile de 8 pouces (7 pouces pour le modèle de base) est entouré de boutons tandis que les commandes de ventilation sont simples à actionner. Ce n’est pas original mais c’est fonctionnel, c’est le plus important. Un petit défaut tout de même, Toyota annonce une compatibilité Apple CarPlay mais pas Android Auto.
Les sièges avant sont confortables et offrent un maintien latéral correct. L’espace est correct pour la tête comme pour les jambes. À l’arrière, on dispose de suffisamment de dégagement pour les jambes, beaucoup plus que dans la Mazda3. Dommage que ce soit moins bon au niveau du toit, si vous mesurez plus de 1,75 m (5’8″) votre tête touchera le pavillon.
Le volume du coffre est correct avec 368 litres de contenance. À titre de comparaison, une Mazda3 berline propose 373 litres et une Honda Civic berline, plus logeable, dispose d’une capacité de 427 litres.
Rien de nouveau sous le capot
Mécaniquement, Toyota n’a pas bouleversé la recette qui fait son succès depuis plusieurs années. La berline est toujours motorisée par l’inamovible moteur 4 cylindres 1,8 L de 139 chevaux et 126 livres-pied de couple. Mais on peut aussi opter pour un 2 L de 169 chevaux et 151 livres-pied de couple livré dans les versions SE et XSE. C’est ce dernier qui était monté dans notre modèle d’essai.
Les performances ne sont pas foudroyantes, mais amplement suffisantes pour un usage quotidien. En revanche, il ne faut pas hésiter à appuyer fortement sur l’accélérateur pour dépasser sur une voie rapide par exemple. Malheureusement, l’enfoncement de la pédale de droite s’accompagne d’un hurlement du moteur, gracieuseté de la transmission CVT.
Et si certaines boîtes à variation continue sont capables de se faire oublier, celle fournie dans la Corolla n’est pas la plus agréable à utiliser. Par exemple, la CVT livrée dans la Honda Civic ou la boîte automatique traditionnelle de la Mazda3 font preuve d’un agrément supérieur au quotidien.
Sereine mais pas la reine
Puisque l’on parle de la Civic et de la Mazda3, profitons-en pour ajouter que ces deux autos proposent une conduite beaucoup plus invitante que la Corolla. La Honda comme la Mazda ont une direction plus précise, un meilleur retour d’information avec le train avant et sont plus amusantes à conduire.
Si le plaisir ressenti derrière le volant est important, mieux vaut vous tourner vers la Civic ou la Mazda3. En revanche, si votre véhicule vous sert à vous déplacer et que la notion même de plaisir de conduite vous échappe, la Corolla a de beaux arguments à faire valoir.
L’auto est sereine dans toutes les situations et adopte une bonne tenue de route globale. La direction, moins tranchante que ses concurrentes mentionnées plus haut, est tout de même suffisamment précise. Le roulement, confortable, permet d’envisager les longs trajets paisiblement et l’habitacle est plutôt silencieux une fois que la vitesse est stabilisée et que la CVT a cessé de faire hurler le moteur.
Les deux seuls reproches que l’on pourrait lui adresser sont une pédale de frein qui manque de mordant et quelques bruits d’air au niveau des rétroviseurs à haute vitesse. Pas de quoi annuler un achat si vous magasinez l’auto.
En conclusion, la Corolla ne fait rien mal, mais elle ne se démarque pas particulièrement non plus. Que ce soit pour ses performances, sa tenue de route ou son habitacle, elle coche la majorité des cases dans la catégorie des compactes. La seule chose qu’elle ne vous donnera pas, c’est un sourire fendu jusqu’aux oreilles dès que la route se met à tourner. Un reproche qu’on fait souvent aux produits signés Toyota.
Cela dit, la Corolla peut également compter sur son très bon bilan de fiabilité ces dernières années. L’auto profite aussi d’une des meilleures valeurs de revente de la catégorie à long terme. Deux arguments qui comptent lorsque l’on souhaite faire un achat raisonnable et conserver sa voiture longtemps.
En vidéo : la Toyota Corolla hybride 2020 mise à l’essai