Nissan utilise ses batteries usagées pour éclairer le Japon


Le Guide de l'Auto

Article par Olivier Beaulieu

En 2009, le constructeur asiatique Nissan annonce qu’il produira sa toute première voiture entièrement électrique, la LEAF. Aussitôt, l’opinion publique est divisée. D’un côté, on retrouve des consommateurs bien heureux de se distancer du marché du pétrole et de l’autre côté, on retrouve des environnementalistes préoccupés par le recyclage des batteries qui équipent les véhicules électriques. Huit ans après le lancement de la LEAF, Nissan lance un projet de recyclage de ses batteries fort intéressant. Il a créé des lampadaires autonomes destinés à éclairer la ville en reconstruction de Namie.

Effectivement, Nissan et son partenaire 4R Energy Corporation ont fait équipe avec la ville de Namie pour mettre sur pied un projet-pilote. L’objectif? Réutiliser les batteries des véhicules LEAF et en faire un système d’éclairage urbain autonome qui ne nécessite ni connexion fixe ni fil. Le système ne serait alimenté que par des batteries usagées et des panneaux solaires. C’est tout!

En mars 2011, la ville de Namie au Japon a été victime d’un accident industriel nucléaire à la suite du tremblement de terre et du tsunami qui l’a ravagée. Reconstruire la ville est difficile, d’autant plus que le système électrique a été lourdement endommagé. Le système développé par Nissan et 4R permet donc de déplacer un réseau de lampadaires fiable, peu énergivore et durable.

Selon Nissan, lorsqu’une batterie est considérée comme désuète pour une voiture, elle est toujours fonctionnelle pour d’autres types d’utilisation. Elle n’est seulement plus suffisamment puissante pour fournir en énergie un véhicule. Un lampadaire à faible consommation énergétique pourrait cependant être alimenté par une telle batterie.

Pour le moment, on n’en est toujours qu’à la phase d’expérimentation dans la ville japonaise. Cependant, si les tests sont concluants, on prévoit déjà développer un réseau complet de lampadaires autonomes au travers de la ville, et ce, avant la fin de l’année 2018.

Selon les estimations de Nissan, 17% de la population mondiale vit encore à ce jour sans électricité. Le constructeur semble donc croire que le projet pourrait contribuer au développement technologique de certaines régions sous-développées du globe.