Vieux-Bellefeuille : Rendre le boulevard de la Salette plus sécuritaire
Par Simon Cordeau
Dans le Vieux-Bellefeuille à Saint-Jérôme, se déplacer à pied est difficile, voire dangereux, sur le boulevard de la Salette, pourtant rénové récemment. « Ils ont investi et refait le boulevard de la Salette. Ils ont installé des trottoirs, mais ils ne sont pas déneigés », déplore Mélissa Vincent, présidente des Citoyens actifs du Vieux-Bellefeuille.
« On a organisé un marché de Noël, et il y a eu beaucoup de gens. Mais les personnes âgées ne sont pas venues : elles ne pouvaient pas marcher jusqu’à l’école [Bellefeuille] », raconte Mme Vincent. Les aînés auraient aussi de la difficulté à se rendre à l’épicerie de manière sécuritaire.
Les enfants doivent même marcher dans la rue pour se rendre à l’école, dénonce-t-elle. Le 20 décembre dernier, une jeune fille s’est d’ailleurs fait happée par une voiture sur le boulevard de la Salette. « Il y a vraiment du danger. »
Un dossier « très compliqué »
Nathalie Lasalle, conseillère municipale pour le Vieux-Bellefeuille, est bien au courant du dossier. « Je me bats avec la Ville. C’est une question de sécurité. » Elle reconnait cependant que le problème est « très compliqué ». « La rue n’est pas assez large, et ils ne peuvent pas mettre la neige dans la rue. Ce sera difficile de les déneiger. »
Pourtant, les trottoirs de la rue des Lacs, qui sont semblables, sont déneigés, remarque Mme Vincent. « On nous a répondu que la machinerie n’est pas adaptée », rapporte-t-elle. De plus, « c’est une rue du MTQ [ministère des Transports du Québec]. Donc il y a des conflits », précise Mme Lasalle. Cela dit, la conseillère municipale ne baisse pas les bras. « Je les relance constamment », insiste-t-elle.
Pour Mme Lasalle, le problème est plus large : la configuration actuelle du boulevard de la Salette est mal adaptée. « J’essaie de faire baisser la vitesse [et d’ajouter des traverses piétonnières], mais je viens d’essuyer un refus du MTQ. La raison ? L’école ne serait pas assez proche du boulevard ! Je suis assez frustrée », dénonce Mme Lasalle.
Elle retravaille donc le dossier, afin de le soumettre de nouveau, avec de nouveaux arguments. « Le Vieux-Bellefeuille, c’est un milieu de vie. Je ne comprends pas qu’ils aient dit non. »
Parc de la Salette
Mme Vincent déplore aussi que les enfants et adolescents ont peu d’activités et d’infrastructures dans le Vieux-Bellefeuille pour s’amuser et socialiser. « Ils squattent les modules de jeu des 0-5 ans, parce qu’ils n’ont pas d’autre endroit. »
Des investissements sont prévus dans plusieurs parcs de Saint-Jérôme, dont celui de la Salette, au Programme triennal d’immobilisations (PTI), pour 2025. « Mais on ne sait pas quelle en sera la teneur », se questionne Mme Vincent.
Mme Lasalle révèle peu de détails sur les investissements prévus, sinon que le parc sera « bonifié » et que la patinoire et le terrains seront « travaillés ». « Il reste beaucoup de travail à faire. Les gens veulent que ça bouge plus vite, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. » La conseillère assure consulter la population pour bien évaluer les besoins.
Église Notre-Dame-de-la-Salette
La fabrique de la paroisse de Saint-Jérôme a cédé l’église Notre-Dame-de-la-Salette et son stationnement à la Ville de Saint-Jérôme, en novembre dernier. Mme Lasalle souhaite que le bâtiment soit mis au service de la communauté, mais « ça aussi, c’est très compliqué », confie-t-elle. Comme des messes se donnent encore les dimanches, cela limite les possibilités. « On est en train de voir ce qu’on peut faire avec les contraintes. »