Vers un quadrilatère de sécurité
Par Luc Robert
Le département de la sécurité communautaire de Saint-Hippolyte songe à introduire un système de bouées formant un rectangle bien délimité, au Lac Connelly, afin de définir l’endroit où les plaisanciers peuvent s’adonner au surf et au wakeboard.
C’est que plusieurs propriétaires riverains ont avisé l’Association des propriétaires et amis du Lac Connelly (APALC), ainsi que les autorités municipales, qu’ils en ont soupé de l’érosion des berges, qui peut survenir lorsque des bateaux à ballasts produisent d’énormes vagues en tractant des sportifs.
Le petit plan d’eau, qui a une superficie de 1,24 km2, est idéal pour les activités nautiques. Mais des citoyens craignent que certains nouveaux venus ne soient pas sensibilisés à la carte du « code d’utilisation » du lac.
« On a eu des discussions avec M. Guy Rondou, le président de l’APALC. Nous voyons d’un bon œil l’installation de quatre bouées de délimitation, mais c’est procédural comme dossier. Les plans d’eau sont fédéraux d’une part. La direction de la gestion du domaine hydrique est provinciale. Pour le moment, on n’est pas autorisé à donner un billet de contravention dans une éventuelle zone ou à l’extérieur. Il faut que ça passe par le DPCP, pour que ce soit légal. Sinon, ils vont nous demander des compléments d’information et ça pourrait s’éterniser », a fait savoir M. Michel Martin, directeur du département de la sécurité communautaire à Saint-Hippolyte.
Le dirigeant salue le soutien offert à sa division par les élus. « On a amorcé les démarches pour des bouées de sécurité. Elles se détaillent jusqu’à 1 500 $, pour celles avec un éclairage nocturne solaire. Je dois aussi fournir des données de géo-localisation des bouées aux autorités de Québec, pour que les cartes de zones soient à jour. On apprécie le support et les budgets offerts par la Ville à nos activités. Ça fonctionne bien avec les bouées existantes, au lac de l’Achigan », a-t-il repris.
Sur le site de l’APALC, un recensement datant d’il y a deux ans a dénombré 233 quais, 96 bateaux traditionnels (37 de wakeboard), 48 motomarines, 86 pontons et 17 chaloupes, ainsi que 4 gonflables et 1 hydravion sur les flots. Pour un total d’environ 250 embarcations à moteur. « Le système de gestion des vignettes de bateau, ainsi que des inscriptions aux loisirs/camps de jour ne répondait plus aux besoins de la municipalité. Ainsi, nous avons décidé d’opter pour la plateforme spécialisée ADN pour les gérer », a confirmé la conseillère Chantal Lachaine, en assemblée municipale.
Effectifs
Les troupes seront nombreuses et équipées pour arpenter le territoire et les lacs, en saison estivale.« Avec l’arrivée des sauveteurs dans notre escouade, il y aura 21 personnes qui vont graviter autour de moi. Nos patrouilleurs auront une formation du DPCP les 30 et 31 mai. Il faut aussi qu’ils soient nommés officiers (inspecteurs) municipaux. Les embauches vont bien. On aura deux patrouilles de disponibles pour les quatre lacs navigables du territoire. On comptera aussi sur une autre équipe pouvant intervenir simultanément ailleurs pour des inspections », a poursuivi Michel Martin.
Véhicules
Les patrouilleurs bénéficient d’un nouveau local, situé au Camp du Lac de l’Achigan, soit l’ancien lieu de l’Armée du Salut. « La sécurité communautaire loge dans cet endroit rénové et adapté. Nous serons jumelés à la mi-mai à un Centre de coordination des mesures d’urgence. Un processus d’achat pour un deuxième véhicule terrestre, idéalement un pick-up ou un VUS pour déplacer le Zodiac, est en cours », a-t-il conclu.