(Photo : Archives)
Marc Bourcier, maire de Saint-Jérôme et Guy Lamothe, maire de Sainte-Sophie.

Un raccordement de l’Autoroute 50 réclamé jusqu’à la 25

Par Luc Robert

Le prolongement de l’autoroute 50 vers l’est doit se faire au-delà d’une voie de contournement de la route 117 (Saint-Janvier à Sainte-Sophie), pour atteindre l’autoroute 25 à Saint-Esprit (Lanaudière), estiment deux élus.

Le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier, ainsi que son homologue de Sainte-Sophie, Guy Lamothe, croient que le parachèvement de la 50 doit passer outre le traditionnel lien entre Mirabel et Gatineau.

« On veut que ça marche, pour les camions lourds à Mirabel et pour la circulation en général ici. La 13 n’étant pas complétée, il faut imaginer d’autres avenues pour désengorger les Basses-Laurentides. Ce n’est pas normal qu’il passe 18 000 poids lourds par jour sur la 158, vers Sainte- Sophie, sur le territoire jérômien. C’est complètement bouché aux intersections de la 158 et de la 36e avenue, ainsi que de la 117 (Galeries des Laurentides). Un raccordement avec la 25 réduirait la fréquentation de poids lourds de moitié », a estimé M. Bourcier.

L’autoroute 50 a été proposée par Oswald Parent, ex-député libéral de Hull, en 1962. Au départ, elle devait relier sur 400 km Berthier à l’est, jusqu’à l’île aux Allumettes (Pembrooke-Ontario) à l’ouest. Elle s’est limitée jusqu’ici à près de 160 km, avec plusieurs tronçons de circulation à une seule chaussée, ce qui lui a valu le surnom « d’autoroute de la mort ».

La sécurité

À Sainte-Sophie, le maire Lamothe approuve son collègue de Saint-Jérôme. « C’est exactement ça ! Ça prend des résolutions des municipalités vers l’est, de Saint-Lin– Laurentides jusqu’à la MRC de Montcalm. On sera en élection provinciale à l’automne et c’est le temps de se regrouper pour régler cette dangereuse circulation », a-t-il lancé.

En outre, la Ville de Mirabel demeure sur son appétit, en attente d’autorisation du MTQ pour ériger une voie de contournement du rang Sainte-Marguerite, vers la carrière laurentienne.

« Nos travailleurs d’entreprises locales trouvent très dangereux de s’engager en voiture sur la 158, avec le flux de poids lourds qui s’y rendent (angle Godard). Avec l’agrandissement de Savoura, les 100 employés se sentiront encore moins en sécurité de circuler », a poursuivi M. Lamothe.

Mains liées

Les élus locaux ont suggéré des solutions au MTQ régional, en réunion Zoom.

« On a demandé à Québec de nous rétrocéder par exemple le pont de la rue New Glasgow, à l’intersection de l’Achigan est. Même chose au pont de la rue des Pins. Les commerces perdent des fournisseurs parce que d’anciennes rues sont devenues des culs de sac. Marc (Bourcier) a aussi demandé qu’ils rétrocèdent l’embranchement de la Focaccia, à Lafontaine. On veut améliorer la sécurité de nos citoyens. On nous répond au MTQ ne pas avoir d’argent ni de ressources, pour nous aider. Il va falloir un autre accident mortel sur la 158, ou encore devant la prison à Saint-Jérôme, pour qu’ils bougent », a prédit M. Lamothe.

Priorités

M. Lamothe attend avec impatience le prochain congrès de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

« M. Legault est l’ancien député de Rousseau. Il connaît notre réalité. Ça me prendrait 5 minutes à lui rafraîchir la mémoire. C’est bien beau les millions pour l’Outaouais, mais donnez aussi sa juste part aux Basses-Laurentides. En attendant, ne quémandez pas notre vote pour l’élection du 3 octobre », a tranché Guy Lamothe.

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