(Photo : Courtoisie)
Patrick Charbonneau, maire de Mirabel; Philippe Rainville, PDG d’Aéroports de Montréal; France Beaudoin et Françoise Drapeau-Monette, cofondatrices du Centre de mémoire collective de l’expropriation de Mirabel.

Un espace pour commémorer les expropriés de Mirabel

Par Rédaction

ADM Aéroports de Montréal consacrera un espace de 41 200 mètres carrés afin de permettre la mise en place d’un lieu commémoratif destiné aux « exproprié(e)s de Mirabel ». Cet espace sera situé en bordure de l’autoroute Guy-Lafleur, à l’entrée du site de YMX Aérocité internationale de Mirabel.

Le terrain sera consacré au Centre de mémoire collective de l’expropriation de Mirabel (CMCEM), dont la mission fondamentale est de commémorer la lutte des expropriés de 1969.

« Par ce geste, nous visons à préserver notre mémoire collective tout en offrant du réconfort aux familles qui ont vécu cet épisode difficile. Il s’agit d’un appui sans équivoque au travail de mémoire entrepris par le CMCEM », explique Philippe Rainville, président-directeur général d’ADM Aéroports de Montréal dans un communiqué.

L’annonce s’est faite en présence des deux cofondatrices du CMCEM, Françoise Drapeau-Monette et Denise Beaudoin, des membres du conseil d’administration dont la plupart sont issus de familles d’expropriés et de collaborateurs, du maire de Mirabel, M. Patrick Charbonneau, ainsi que de nombreux citoyens.

« Nous prévoyons ériger un monument conçu par nul autre que le sculpteur québécois Armand Vaillancourt. Ce monument deviendra un symbole de mémoire fort et rassembleur pour les générations à venir », déclare Mme Drapeau-Monette du CMCEM. « Nous sommes fières du travail accompli pour arriver là et saluons la contribution d’Aéroports de Montréal », ajoute Mme Beaudoin du CMCEM.

« C’est avec respect envers le passé que nous devons continuer de bâtir notre avenir. Parce que l’histoire continue de s’écrire ici, à Mirabel. Rappelons que YMX Aérocité internationale de Mirabel est le foyer d’une énergie novatrice qui rassemble près de 8 000 individus chaque jour. C’est un espace rassembleur où l’industrie aérospatiale s’épanouit et brille à l’échelle mondiale grâce à l’expertise du Québec », souligne M. Rainville.

Un long combat

En avril 2019, on soulignait le 50e anniversaire de l’annonce de la construction d’un nouvel aéroport à Sainte-Scholastique. Le 27 mars 1969 reste gravé dans la mémoire collective de Mirabel. Ce jour-là, le gouvernement libéral avait annoncé la construction du plus grand complexe aéroportuaire au monde à Sainte-Scholastique.

« Cette décision allait entraîner la réquisition de 97 000 acres de terres, sur 8 000 lots, dans 14 municipalités. Pour quelque 12 000 personnes touchées directement, cette annonce a créé une commotion. Puis les citoyens se sont mobilisés graduellement, pour faire reconnaître leurs droits », peut-on lire dans un article du Journal Le Nord.

L’histoire aura fait la preuve que l’expropriation de ce vaste territoire, soit la plus importante au Canada, était injustifiée. En 2004, Mirabel a cessé d’accueillir des passagers. La démolition de l’aérogare, gérée par les Aéroports de Montréal (ADM), est amorcée à la fin de 2014.

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