Michel Métivier

Un climat d'incertitude pour les entreprises de la région

Par Lpbw

ÉCONOMIE. L’élection de Donald Trump comme 45e président des États-Unis crée un climat d’incertitude pour les entreprises de la région, selon Laurentides International.

«Trump a fait beaucoup de promesses, mais on ne sait pas vraiment vers où il va aller. Il peut y avoir un effet négatif pour notre région», estime Ariel Retamal, directeur et commissaire à l’exportation de Laurentides International, un organisme qui aide les entreprises à exporter leurs produits.

Lors de la campagne électorale, M. Trump a notamment promis de renégocier les traités de libre-échange, dont l’ALÉNA qui lie les États-Unis au Canada et au Mexique.

«S’il implante tout ce qu’il a dit qu’il allait implanter, on peut s’attendre à des retombées négatives pour le Québec et le Canada, parce qu’on est un partenaire fort. Il y a beaucoup de protectionnistes dans ce qu’il a annoncé», affirme M. Retamal.

Ce climat d’incertitude crée un frein pour les entreprises d’ici, poursuit-il. «Ce n’est jamais agréable d’aborder un nouveau marché lorsqu’on ne sait pas si demain l’ALÉNA va être renégocié ou si l’on va perdre notre accès privilégié». 

Dans un tel contexte, M. Retamal croit que les entrepreneurs devront être encore plus efficaces et trouver des façons de faire innovantes au niveau de la commercialisation, afin de pouvoir tirer son épingle du jeu sur le marché américain. 

Reconnaître l’expertise 

À l’instar de M. Retamal, Michel Métivier, directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Jérôme parle d’incertitude.

«Évidemment, on espère que nos entrepreneurs qui vivent de l’exportation ne soient pas trop affectés. Je pense à Autobus Lion qui travaille beaucoup à développer le marché américain. On souhaite ardemment qu’on puisse reconnaître l’expertise de notre région et faire en sorte qu’on ne brime pas notre développement», affirme-t-il.

«Malgré le protectionnisme, il y a quand même une réalité, ajoute-t-il. Si on a besoin de nos produits et que le taux de change est intéressant, l’entrepreneur des États-Unis ne se privera pas d’avoir un produit qui va lui coûter 70 sous dans le dollar, parce qu’il a un président qui dit qu’il va construire des barrières et des murs partout».  

Selon lui, il est trop tôt pour prendre position puisqu’il peut se passer plusieurs années avant que des décisions concernant les traités de libre-échange puissent être prises.     

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