Un centre d’appels pour éviter la rue
Par Simon Cordeau
Un centre d’appels pour aider les ménages qui risquent de se retrouver à la rue le 1er juillet est maintenant disponible. Les comités de cellule de crise en logement de la Ville de Mirabel et de la MRC de La Rivière-du-Nord ont uni leurs ressources. Il suffit d’appeler au 579 368-1208.
« C’est pour assurer un filet social. Dans les années passées, les intervenants dans la rue ont constaté que les gens qui se retrouvent sans logement n’ont pas l’expérience de la rue. Ils ne savent pas quoi faire. Ils sont désemparés. Donc c’est vraiment une réponse d’urgence », explique Anick Lorrain, directrice de la Corporation de développement communautaire de Mirabel. À l’autre bout du fil, un intervenant peut donc les aider dans cette transition difficile.
« Les gens sont dans l’urgence et ils ne voient pas de solution concrète à court terme. […] On essaie de trouver quelque chose d’autre. Est-ce qu’il y a de la famille, des amis, une connaissance qui peut les héberger? »
Si vous craignez de vous retrouver à la rue au 1er juillet, et que vous êtes résident de Mirabel, Saint-Jérôme, Saint- Hippolyte, Saint-Colomban, Sainte-Sophie ou Prévost, appelez au 579 368-1208. Un intervenant vous aidera. Le service est déjà disponible.
Des ressources sont aussi disponibles pour éviter de dormir dehors. « On a des sous pour aider à payer un hébergement temporaire ou l’entreposage. On arrive à héberger une à deux nuits, grâce à des ententes avec des hôtels de la région. On a camion et un chauffeur la journée même pour déménager les meubles. Mais c’est très limité comme ressource », détaille Mme Lorrain.
Si tout échoue, un travailleur de rue continuera d’accompagner la famille dans sa recherche d’un logement et pour trouver d’autres solutions, souligne Mme Lorrain.
Pas de logements disponibles
Toutefois, le centre d’appels ne pourra pas offrir de logements, précise Mme Lorrain. « Il n’y en a pas de disponibles dans Mirabel et dans Rivière-du-Nord. » Elle indique que, dans les villes couvertes par le service, le taux d’inoccupation se situe entre 0,6 et 0,2 %. « Partout dans les Laurentides, c’est pas mal les mêmes chiffres. Toutes les MRC sont en bas de 1 %. »
Cependant, les besoins précis sont difficiles à évaluer. Le centre d’appels aidera aussi à chiffrer et à identifier les besoins dans la région. « L’année passée, on a reçu 70 appels juste pour Mirabel de gens qui avaient besoin d’aide. »