Un 35e anniversaire tourné vers l’avenir
Par Ève Ménard
Le 22 septembre dernier à la Place des citoyens à Sainte-Adèle, le Réseau des femmes des Laurentides (RFL) a célébré son 35e anniversaire.
C’est surtout à travers la multiplication des projets et l’augmentation de la visibilité et de la reconnaissance que Vicky Langlais, co-coordonnatrice par intérim du RFL, a vu le Réseau évoluer et grandir. Celui-ci compte aujourd’hui 21 groupes-membres. Et depuis les 12 dernières années notamment, le nombre de projets et leur ampleur grandissent.
Développement l’expertise
Les projets et la documentation du Réseau des femmes des Laurentides sont regroupés sous quatre grandes orientations reliées à la bonification de la condition féminine : l’autonomie économique des femmes ; les femmes, la gouvernance et le pouvoir ; la santé des femmes ; et la violence envers les femmes.
Parmi les plus récents projets, on retrouve la campagne de sensibilisation sur les agressions à caractère sexuel, Affiche tes couleurs, qui s’adresse aux jeunes de 15 à 25 ans, et pour laquelle un financement a été octroyé pour permettre sa rediffusion et sa bonification. Aussi, le projet Les Laurentides réunies pour la parité! vise à encourager et à soutenir l’engagement des femmes en politique municipale.
Assurer la vigilance
« Tous les combats que les femmes mènent ne sont jamais terminés », affirme Isabelle Thibault, co-coordonnatrice. Cette dernière évoque les récents féminicides, les iniquités salariales, la violence conjugale ou la montée de la droite dans plusieurs endroits du monde. « Il faut rester vigilant. Chaque fois que de nouveaux acteurs arrivent sur la scène publique, comme on le voit aux États-Unis, mais aussi au Canada et au Québec, nous sommes à risque de voir nos droits et nos réalités reculer », déplore-t-elle.
Depuis quelques années, une nouvelle réalité fait son apparition : les plateformes en ligne et les réseaux sociaux auxquels les jeunes sont confrontés de plus en plus rapidement. Une réflexion est d’ailleurs en cours au RFL pour s’ajuster à ce nouveau défi. « Avec les réseaux sociaux, les problématiques s’élargissent, la violence envers les femmes prend une nouvelle forme. On n’a pas le choix de s’adapter, et aussi d’utiliser les réseaux sociaux dans nos projets pour faire de la promotion et de la diffusion », souligne Vicky Langlais.