(Photo : France Poirier )
Dominic Boyer et Martin Pigeon sont mandataires de la Commission des finances au conseil de ville de Saint-Jérôme.

Taxe d’eau: Pas de changement pour cette année

Par France Poirier

La semaine dernière, on vous relatait l’histoire de deux coiffeuses qui s’étaient rendues au conseil municipal concernant la nouvelle taxe d’eau pour les édifices non-résidentiels. La Ville s’est penchée sur la situation, mais rien ne sera changé pour cette année, le budget étant déjà déposé.

On se souvient que cette année, les propriétaires d’immeubles non-résidentiels ont reçu un compte de taxe d’eau. Il faut savoir que seuls les propriétaires de maisons payaient auparavant une taxe d’eau. Louise Belle-Isle et Johanne Desjardins comprenaient l’idée de faire leur part tout comme les citoyens à titre de commerçantes. Par ailleurs, elles trouvaient injustes le tarif unique de 730 $ peu importe la grandeur du commerce. Ainsi, une personne qui exploite un petit commerce seule paie le même prix qu’une entreprise avec une centaine d’employés. « Ça ne fait aucun sens », s’indignaient les deux femmes.

Les conseillers municipaux et mandataires de la commission des finances, Dominic Boyer et Martin Pigeon nous ont accordé une entrevue à la suite d’une rencontre de la Commission. À l’ordre du jour de cette rencontre, on retrouvait le sujet de la taxe d’eau pour les immeubles non-résidentiels.

Un non-retour pour cette année

Comme nous l’expliquaient les deux conseilleurs, il n’est pas possible de reculer pour le budget de 2023. Toutefois, ils vont se pencher sur le sujet pour le prochain budget. « On a fait un état de la situation et la taxe d’eau ne sort pas de nulle part. La plupart des villes en ont une. Nous étions une des seules grandes villes qui ne l’avaient pas. Ce sont des choix antérieurs que je ne remets pas en question. Nous avons jugé qu’il était important que l’eau soit taxée », explique Dominic Boyer.

L’eau municipale est en grande partie payée par les propriétaires résidentiels, donc le commercial ne payait pas. « On a vu qu’il y avait une faille et on pensait que tout consommateur d’eau doit payer sa part. Il y a un coût à l’eau et à son traitement. Il y avait aussi tout le réseau d’assainissement des eaux, il y a deux volets à la taxe », ajoute le conseiller Pigeon.

Les différences entre les commerces

Certains commerces ont des compteurs d’eau et s’ils dépassent le taux de base, il y a des coûts reliés. On prend l’exemple d’un lave-auto qui est ouvert 7 jours sur 7. Son utilisation n’est pas la même que la coiffeuse qui travaille seule chez elle durant trois jours par semaine. Il y a donc une différence à faire avec les commerces. « On ne fait pas le tour des commerces pour connaître leurs heures d’ouverture, alors on doit attribuer selon le commerce. Les gros salons de coiffure doivent avoir un compteur d’eau et on va s’assurer que ça se fasse. Ce serait la meilleure solution pour tous », affirme le conseiller Pigeon.

Revoir la taxation

« On estime à 200 le nombre de résidences qui ont des commerces à l’intérieur de leur maison. Possiblement qu’ils pourraient êtres taxées différemment d’un grand commerce avec pignon sur rue. Nous ne sommes pas insensibles à la situation, mais pour cette année, il n’y aura pas de changement. Nous avons différentes scénarios sur la table pour l’an prochain. On pourrait taxer selon la superficie, par exemple », expliquent-t-ils.

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