Rachel Lapierre, pleine d’espoir pour 2022

Par Ève Ménard

Depuis quelques semaines déjà, l’urgence du Book humanitaire est nouvellement installée dans l’ancien local du Carrefour Jeunesse-Emploi situé au 420 rue du Marché. On fait un tour d’horizon des dernières semaines et de celles à venir avec la fondatrice de l’organisme, Rachel Lapierre.

L’équipe du Book humanitaire s’adapte encore à leur nouvel environnement. « Nous sommes dans une zone où il y a beaucoup de commerces aux alentours. Nous travaillons donc sur la cohabitation », nous explique Rachel. D’ailleurs, depuis lundi dernier, une personne est maintenant chargée de se promener près du bâtiment et dans les rues environnantes pour s’assurer que tout se passe bien et faciliter cette cohabitation.

Trouver des solutions, pour tous

La fondatrice du Book humanitaire est sensible au mécontentement de certains citoyens en rapport avec la situation d’itinérance à Saint-Jérôme. « On sait qu’il y a des citoyens qui ne sont pas contents, on sait que ça dérange. On prend ça très au sérieux. Nous, au Book humanitaire, on est là pour les sans-abri, mais aussi pour le citoyen. Notre but est de régler la situation pour que tout le monde soit content. On ne peut pas effacer la misère, mais on veut trouver des solutions pour arriver à quelque chose d’acceptable pour tout le monde. »

Le Book humanitaire travaille conjointement avec d’autres organismes en itinérance, le CISSS des Laurentides et la mairie de Saint-Jérôme pour organiser un plan à plus long terme. Justement, étant donné que le nouveau local devrait en principe être libéré pour la fin du mois de mars, une solution s’impose pour la suite. Rachel Lapierre parle d’une excellente collaboration avec les acteurs impliqués. « Je ressens beaucoup d’ouverture de la part de tout le monde pour trouver des solutions », précise-t-elle.

L’enjeu est d’ailleurs colossal : en un an environ, le nombre de sans-abri sur le territoire de Saint-Jérôme est passé de 40 à quelque 140 personnes. Avec de tels chiffres, « on ne peut pas juste mettre un diachylon », souligne Rachel Lapierre. Cette dernière souhaite notamment que l’on comprenne les raisons derrière les différentes situations d’itinérance et qu’on travaille en réinsertion sociale. Rachel présentera prochainement au maire la vision du Book humanitaire. « J’ai espoir que ça débouche sur un beau projet d’envergure, avec une vision à long terme. »

Hiver et couvre-feu

Concernant le retour du couvre-feu, cela n’a pas d’impact significatif pour le Book humanitaire. Comme le souligne Rachel, la majorité des gens sont déjà à l’intérieur en raison du froid. Elle salue tout de même la belle collaboration avec le service de police de Saint-Jérôme. « S’ils croisent un sans-abri dehors, ils nous l’amènent, tout simplement. »

Les nuits et les journées sont aussi de plus en plus froides. Heureusement, Fleur de Macadam peut toujours accueillir environ 25 personnes à l’Église Sainte-Paule. Pour sa part, le Book est en mesure d’absorber le reste. Et en période de grands froids, leurs services restent ouverts 24 heures.

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