(Photo : Courtoisie)
Marie-Josée Gicali est coordonnatrice du projet DIPPA.

Mois de l’histoire des noirs: Le Coffret lance un projet

Par Marie-Catherine Goudreau

À l’occasion du Mois de l’histoire des Noirs, l’organisme Le Coffret à Saint-Jérôme lance un projet qui s’étendra sur trois années afin de reconnaitre l’apport des communautés noires dans la région des Laurentides.

Le projet se nomme DIPPA pour la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (2014-2024). « Les personnes noires continuent de subir de l’injustice et de la discrimination », soutient Marie-Josée Gicali, coordonnatrice du projet.

Reconnaissance, épanouissement et participation

Il y a deux ans, le gouvernement du Québec avait lancé un appel à projets pour que les organismes qui s’occupent de l’intégration et du bien-être des immigrants apportent des solutions au racisme et à la discrimination dans chaque région du Québec. L’organisme Le Coffret a reçu le mandat d’administrer ce projet pendant trois ans.

« L’objectif général est de reconnaitre la participation des personnes de descendance africaine et de favoriser leur plein épanouissement », explique la coordonnatrice.

Dans le cadre de ce projet, le Coffret souhaite organiser entre autres des conférences pédagogiques, réaliser des capsules et mettre en valeur des personnes noires qui ont eu un impact dans la communauté. « Ce qu’on veut, c’est mener ce projet dans un sens le plus positif possible et inspirer les autres », souligne Mme Gicali. Des activités culturelles et des spectacles sont également prévus.

Médiation

À travers la DIPPA, Le Coffret se positionne comme médiateur entre les personnes noires et les milieux de travail ou scolaires. « Nous voulons de la compréhension mutuelle entre ces deux univers et combattre la barrière culturelle. On veut écouter des deux côtés. Parfois, chaque personne interprète selon ses références culturelles », poursuit Mme Gicali.

La coordonnatrice du projet jouera donc le rôle d’ombudsman auprès des personnes d’ascendance africaine. « On veut développer la communication non-violente chez les gens », ajoute Line Chaloux, directrice du Coffret.

Un pont entre les cultures

L’organisme Baobab RAL (Rassemblement des Africains des Laurentides) se joint au projet dans le but de mobiliser la communauté africaine sur le territoire des Laurentides.

« Le Baobab a vu le jour dans un contexte de difficulté où des nouveaux arrivants éprouvent de la difficulté d’intégration et de l’incompréhension entre les cultures », nous explique Jean-Calvin Kitata, animateur social pour Le Coffret. « On veut promouvoir une interaction harmonieuse et le mieux-vivre ensemble. »

Jean-Calvin Kitata est animateur social au Coffret.
Jean-Calvin Kitata est animateur social au Coffret.

Le baobab, c’est en fait un symbole. « En Afrique, le baobab est un grand arbre sous lequel on règle nos différends. On appelle ça l’arbre à palabres. C’est là que les gens vont dialoguer et que la médiation ou la conciliation vont se faire », explique M. Kitata.

Il y aura aussi un volet jeunesse avec Le Baobab. « Souvent, un jeune qui arrive à Saint-Jérôme qui vient d’une famille immigrante vit une difficulté liée à la double appartenance. D’un côté, il ne veut pas perdre sa culture d’origine, mais de l’autre, il a le désir de s’intégrer dans la société », explique-t-il.

« On veut donner un rêve, une raison d’espérer. […] Avec la DIPPA, on veut mettre de l’avant des activités pour notre jeunesse comme des groupes de danse. »

Accompagnement des entreprises

Le Coffret joue également un rôle d’accompagnement auprès des entreprises, alors que de plus en plus d’immigrants viennent s’installer dans la région. « En raison de la pénurie de main-d’oeuvre, il y a beaucoup d’immigrants qui viennent répondre aux besoins des entreprises de la région. On accompagne les employeurs pour les aider dans l’intégration des nouveaux arrivants », explique Line Chaloux.

Festival du monde de Saint-Jérôme

À l’occasion du Festival du monde de Saint-Jérôme et du Mois de l’histoire des Noirs, Le Coffret présente tous les vendredis du mois de février un film ou documentaire sur la réalité des personnes de descendance africaine qui vivent au Québec. La diffusion a lieu à 19h sur la page Facebook du Festival du monde de Saint-Jérôme et sera suivie de commentaires et de débats. Pour plus de détails sur l’évènement: festivaldumonde.ca/dipaa

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