(Photo : Marie-Chantal Monette)
Un livre sur les 26 premières années de François Barkany, écrit par Marie-Chantal Monette, témoigne de son oeuvre et de son dévouement à l’éducation et aux sports.

François Barkany : un pionnier de l’éducation physique à Saint-Jérôme

Par Luc Robert

Même retraité, François Barkany aime se rendre au terrain d’athlétisme et de soccer pour voir les jeunes évoluer et pour saluer ses ex-collègues. Sa personnalité, son dynamisme, son charisme et sa simplicité auront marqué les jeunes laurentiens.

Doté d’une formation à l’école fédérale de gymnastique et sport de Macolin, en Suisse, il est arrivé au Québec en octobre 1963, avec seulement un contrat d’un an en poche, pour enseigner l’éducation physique au niveau secondaire à Saint-Jérôme. Son contrat d’une seule année s’est répété pendant plusieurs décennies, jusqu’en 1997.

« François Barkany est un collègue apprécié, un mentor pour les jeunes enseignants. Il a une pédagogie captivante, dont plusieurs de ses anciens élèves se souviennent encore aujourd’hui. Certains enseignent d’ailleurs l’éducation physique », témoigne Mme Marie-Chantal Monette, auteure d’un livre sur François Barkany.

Formateur

En 1969, à l’ouverture de la Polyvalente de Saint-Jérôme, il collabore à structurer les cours d’éducation physique, ainsi qu’à commander le matériel pédagogique. Rassembleur et ne comptant pas son temps, il donne conseils et formations pour l’enseignement de la natation et du plongeon, deux spécialités dans lesquelles il excelle (médaillé au championnat suisse de natation 1957 et au plongeon en France 1958).

François Barkany (à gauche), a marqué plusieurs athlètes jérômiens au soccer, en natation, en plongée sousmarine et au plongeon.
François Barkany (à gauche), a marqué plusieurs athlètes jérômiens au soccer, en natation, en plongée sousmarine et au plongeon.

Dès 1970, lors de l’ouverture de la piscine de la « Poly », il devient formateur pour les appariteurs (entretien du système de filtration de la piscine) et des sauveteurs, car il est examinateur pour la société royale de sauvetage. De plus, pendant plusieurs années, il dirige le programme de cours de natation, plongeon, longue distance et water-polo, donné par la Ville de Saint-Jérôme. Il a été entraîneur de l’équipe masculine de hand-ball (les Jets) durant plusieurs années, accompagnant les joueurs aux tournois durant les fins de semaine.

Pince-sans-rire

Partout sur son passage, il ne laisse personne indifférent dans le milieu scolaire. « Il a toujours ses yeux rieurs : quels beaux souvenirs de ce François unique et attachant. (…) Quand je ne buvais pas de bière et de vin, François riait, car je ne buvais que du coke », s’est souvenu Normand Brière, un collègue.

Coquin

« Je m’occupais de la programmation des horaires du personnel enseignant à la Polyvalente Saint-Jérôme. M. Barkany faisait partie du personnel enseignant en éducation physique. Lors d’un premier social, je fis la rencontre de M. Barkany : un homme de grande stature, à la tenue quasi militaire, avec une gentillesse et une politesse naturelle. Ma première impression demeure la même après toutes ces années : réservé, mais coquin et joueur de tours. C’est toujours un plaisir de le revoir François et d’écouter son accent, qui rappelle « les Europes », qu’il n’a pas perdu depuis toutes ces années », témoigne sa collègue de travail, Monelle Beaulne.

Versatile

Quant à lui, un autre collègue, Claude Charbonneau, se souvient de sa versatilité et des subtilités de la langue de Molière. « Je le considère comme un super athlète : soccer, natation et plongeon. Il a aussi été gardien de but de handball, en Hongrie. Dans ses cours de natation, François ne s’est jamais départi de son mélange du masculin et du féminin. Au crawl, il répétait aux élèves : Il faut sortir « la » coude en premier. Je crois qu’il n’en fait pas encore la différence, après plus de 50 années passées avec nous au Québec. Et malgré cette longue période, on n’a jamais réussi à l’initier à notre sport national, le hockey. »

4 commentaires

  1. M. Barkany était aussi Life Guard au club de Golf Cedarbrook de Sainte-Sophie (maintenant Club de Golf Val-Des-Lacs) pour quelque années. Le matin il rentrait dans la cuisine du club où travaillait mon mari à l’époque et il disait; “Bonjour les malheureux” Que de beaux souvenirs!

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