Élections municipales 2021 : Encourager les femmes à se lancer

Par Marie-Catherine Goudreau

À un an des élections municipales, ce sont toutes les Laurentides qui sont réunies pour promouvoir et encourager les femmes à se présenter en politique.

Le Réseau des femmes des Laurentides (RFL) a lancé cette année un projet grâce à un partenariat entre le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, les sept municipalités régionales de comté du territoire, la Ville de Mirabel, le Conseil des préfets et des élus de la région des Laurentides, ainsi que la collaboration du Secrétariat à la condition féminine.

Leur objectif : accroître le nombre de candidatures féminines aux élections municipales de novembre 2021 et les soutenir dans leur démarche. Le réseau souhaiterait que la parité soit atteinte et que les femmes soient représentées à plus de 40% dans les conseils municipaux.

Durant l’année, c’est donc plusieurs conférences et formations virtuelles qui seront organisées, mais aussi des séances de discussion et d’échanges pour favoriser le réseautage. Arianne Collin, chargée de projet pour l’organisme, nous explique que le RFL offrira également un service de soutien pour répondre à des interrogations et accompagner les femmes dans leur campagne. « À ce stade, les femmes sont surtout en mode réflexion. Elles ont de l’intérêt, mais ne savent pas trop par où commencer. Nous les guidons dans ce processus », souligne-t-elle.

Louise Gallant, mairesse de la municipalité de Sainte-Sophie. Photo : Archives

Louise Gallant, mairesse de la municipalité de Sainte-Sophie, en est à sa septième année de vie politique. Pour elle, les femmes amènent un tout autre point de vue aux prises de décision. « Nous nous assurons du bien-être des citoyens tout en respectant la capacité des gens à payer. Si je prends soin de mes citoyens, ils prendront à cœur le soin de leur ville et surtout la respecteront. Nous sommes plus modérées dans nos réactions et trouvons le juste milieu pour une décision unanime, ce qui fait de nous de bonnes négociatrices. »

La question paritaire

La parité devrait-elle être imposée ? Le RFL opte pour une manière plus naturelle de l’atteindre dans les conseils municipaux, en encourageant et en donnant des outils pour promouvoir la place des femmes en politique.

Nathalie Rochon, mairesse de la municipalité de Piedmont. Photo : Archives

Les points de vue varient à ce sujet. D’une part, la mairesse de la municipalité de Piedmont, Nathalie Rochon, croit que la parité est très nécessaire et primordiale dans son équipe. D’autre part, Nadine Brière, mairesse de la ville de Sainte-Adèle, croit que c’est la qualité des candidats qui importe. « Je dois vous avouer qu’il est plus facile d’être approchée par les hommes pour se joindre à mon équipe en 2021. Les femmes sont encore timides. Toutefois, ce n’est pas le nombre qui importe, mais la qualité des candidats qui souhaitent s’impliquer. Les femmes ne doivent pas avoir peur. » Elle ajoute qu’on ne devrait pas seulement parler de la place des femmes, mais aussi celle des jeunes. Mme Brière souhaite qu’ils soient plus représentés, comme ils peuvent apporter un nouveau regard de la politique municipale.

Dans les Laurentides, il y a eu un progrès qui s’est fait au cours des dernières années selon certaines. « Plusieurs femmes sont élues et j’ai constaté beaucoup de changements sur la vie politique à travers les années. J’ai eu le plaisir de rencontrer plusieurs d’entre elles et ce sont des femmes très réfléchies et surtout, à la hauteur de leurs tâches », souligne Louise Gallant.

Nadine Brière, mairesse de la ville de Sainte-Adèle. Photo : Archives

« J’espère que lors des prochaines élections municipales, les femmes n’auront pas peur de se présenter à des postes de conseillère ou de mairesse. Si nous voulons des villes à notre image, ça prend des gens qui nous ressemblent », ajoute Nadine Brière.

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