Saint-Jérôme demande une enquête administrative

Par France Poirier

À la suite d’un article du journal Le Nord publié le 17 février portant sur les agissements de l’adjoint exécutif à la mairie de Saint-Jérôme, Simon Geraghty, le conseil municipal a voté en faveur d’une motion pour qu’une enquête administrative soit menée pour faire la lumière sur cette affaire.

C’est la conseillère indépendante Nathalie Lasalle qui a demandé d’ajouter un point à l’ordre du jour afin que le conseil vote pour demander une enquête administrative. Les conseillers ont voté en majorité en faveur. Seules les conseillères Janice Bélair-Rolland, Mylène Laframboise et Chantal Lambert ont voté contre.

« Il m’apparaissait normal que les gens de Vision Saint-Jérôme appuient cette résolution, mais je comprends mal que trois conseillères de cette équipe aient quand même voulu esquiver une demande d’enquête aussi évidente. J’aimerais bien connaitre les motifs qui les ont menées à le faire », a souligné madame Lasalle.

Motion de la conseillère

« Attendu qu’à la suite de la médiatisation de la conduite de l’adjoint exécutif du cabinet du maire dans un média local, que le conseil de Ville mandate le service du capital humain, d’ouvrir une enquête administrative sur l’employé Simon Geraghty concernant sa conduite eu égard à sa description de tâche. Madame la mairesse et membres du conseil, s’il s’agissait de n’importe quel employé de la Ville qui aurait agi ainsi, nous ne nous poserions même pas la question, il y aurait enquête. Alors par respect pour tous les employés de la Ville, on ne peut avoir deux poids deux mesures avec le personnel administratif du cabinet de la mairie », tel était la motion présentée par la conseillère lors de l’assemblée régulière du 16 février dernier.

La direction voulait une enquête

Le directeur général de la Ville, Yvan Patenaude, a affirmé que même si les élus n’avaient pas voté en faveur d’une enquête, il aurait pris la décision d’en demander une sur les agissements de Simon Gerarghty. Lorsque le journal a fait part de la situation vécue avec l’adjoint exécutif, la Ville avait fait savoir que pour pouvoir agir, il fallait déposer une plainte écrite. « Avec le recul, il était clair pour nous que nous allions procéder à une enquête, même si le conseil ne déposait pas cette motion », précise M. Patenaude.

La mairesse Sophie St-Gelais a souligné en point de presse téléphonique que la Ville mandatait un consultant externe pour mener l’enquête. Mme St-Gelais n’a pas voulu commenter la description des tâches de l’adjoint exécutif et ce qui a été dit au conseil et dans les médias, pour ne pas nuire à l’enquête. Elle a par ailleurs répondu aux journalistes que Simon Gerarghty demeurerait en poste le temps de l’enquête. Le mandat est confirmé avec le Carrefour municipal, une branche de l’UMQ. « Le capital humain de la Ville nous a dit qu’une enquête administrative ne prévoyait pas de suspension le temps de l’enquête. Il a aussi été recommandé d’y aller avec une enquête à l’externe », a spécifié le directeur général.

Situation inacceptable pour la FPJQ

Le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), Michael Nguyen, a dénoncé la situation qui a été vécue au Journal Le Nord, alors que Simon Gerarghty a tenté de faire de l’ingérence au niveau de la rédaction.

« C’est inacceptable ! Il faut que les gens comprennent que nous ne sommes pas au service des administrations municipales, mais bien du public », a souligné M. Nguyen dans l’Infolettre de la FPJQ. Il nous a confié que c’est le genre de situation qui se produit trop souvent dans les médias régionaux.

« Il y a une forme de chantage qui a toujours existé, notamment avec l’achat de publicité. Il faut lever notre chapeau aux éditeurs qui travaillent dans ce contexte. Il faut dénoncer la situation. Au cours des dernières années, nous avons contacté plusieurs municipalités à la suite de plaintes pour les sensibiliser », a ajouté le président de la FPJQ.

« Félicitations à l’équipe de l’hebdomadaire Le Nord qui s’est tenue debout et qui a dénoncé la situation. Trop de médias en sont victimes partout au Québec. Les médias régionaux sont souvent délaissés par les médias nationaux. Le travail fait par les médias locaux est très important. Ceux-ci sont les gardiens de la démocratie et permettent à la population le droit à une information juste. »

3 commentaires

  1. Être libre c’est d’être informé! Quand c’est devenue une question de contrôler l’information et les médias, c’est qu’il y a un sérieux problème au sein de l’organisation municipale… Le prochain conseil de ville se doit de respecter nos médias et de leurs assurer leur indépendance. Et bravo à la conseillère Nathalie Lasalle qui travaille pour préserver l’intégrité de la ville. Avec tout ce que j’ai vu de elle depuis trois ans, je pense que l’on peut la surnommé « Madame intégrité »!
    

    • Les jéromiens sont bien chanceux d’avoir la candidate indépendante Nathalie Lasalle pour défendre les INTÉRÊTS DE LA DÉMOCRATIE, DE L’INTÉGRITÉ ET DES VALEURS D,UNE ADMINISTRATION SAINE, ÉQUITABLE. Elle défend aussi les intérêts de la ville contre le conseiller indépendant B BEAULIEU, allié du maire Maher, condamné.

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