Séance du conseil : Prévost en bref
Par Aurélie Moulun
La Ville de Prévost tenait une séance du conseil municipal le 3 février dernier. Voici ce qui en ressortait.
Règlement quant à la démolition d’immeubles
La Ville de Prévost a déposé un projet de règlement qui permettra au conseil d’accepter ou non la démolition d’un immeuble à valeur patrimoniale.
« Dans l’actualité récente, il y a eu des démolitions intempestives. On peut penser notamment à la maison René-Boileau à Chambly. Donc à la suite de quelques cas qui ont eu lieu comme ça, le gouvernement a changé la Loi sur le patrimoine culturel et la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme. Ça oblige les municipalités à adopter un règlement sur la démolition d’immeubles », explique Paul Germain, maire de la Ville.
À la base, l’exigence gouvernementale veut pouvoir protéger les immeubles inscrits dans l’inventaire du patrimoine bâti effectué par la MRC. « Cependant, cet inventaire n’existe pas. Puisque l’inventaire du patrimoine bâti de la MRC, on ne l’aura pas avant 2025, on a décidé d’identifier les bâtiments qui sont construits avant 1940 qui sont dans le PIIA du vieux Shawbridge », indique le maire.
Ainsi, pour les bâtiments construits avant 1940, « la démolition doit obligatoirement être approuvée par un comité de la Ville ». Ce comité sera d’ailleurs composé par les membres du conseil municipal, explique M. Germain. Cela permettra de « rendre le processus plus simple », d’après lui.
Le maire ajoute également que « même si la Ville accepte une démolition, la MRC a 90 jours pour la bloquer ».
Convertir l’éclairage public au DEL
Le conseil octroie un contrat à la firme Énergère afin de procéder « aux travaux de conversion de luminaires de rue au DEL ». Il s’agit donc d’un emprunt de 670 000 $ sur 10 ans.
« C’est un projet qu’on voulait faire il y a quatre ans. On s’était dit qu’on ferait les changements de luminaires au fur et à mesure qu’on faisait les luminaires sur une rue. Sauf que ça prend énormément de temps et souvent, dans le monde municipal, il faut attendre les opportunités. Là, la Fédération québécoise des municipalités a fait un appel d’offres pour avoir une compagnie qui va faire le changement des luminaires au DEL pour toutes municipalités qui veulent participer au programme. On a décidé d’adhérer à ça », explique le maire.
La conversion au DEL est estimée à 353 000 $. Un 210 000 $ s’ajoute puisque certains lampadaires sont « tellement vieux qu’on ne peut pas les convertir sans changer complètement les porte-fusibles », ajoute M. Germain. Un 56 000 $ est d’ailleurs prévu en cas d’imprévus.
Intérêt au programme JeRénovÉco
La Ville souhaite signifier son intérêt à Écohabitation « à faire partie de la première cohorte des villes participantes au programme JeRénovÉco ».
En bref, ce programme permet de subventionner certains travaux de rénovations et permet aussi d’envoyer le montant des rénovations sur le compte de taxes.
Paul Germain donne un exemple du fonctionnement du programme. D’abord, il faudra vérifier si l’habitation concernée correspond aux critères d’admissibilité. « Il n’y a vraiment pas beaucoup de critères pour être admissible. Il n’y a pas d’enquête de crédit, donc à peu près n’importe qui peut être admissible, en autant que la Ville participe au programme », explique-t-il.
« Donc admettons que vous avez changé votre chaudière au mazout pour une chaudière électrique avec accumulateur de chaleur. Ça a couté 12 000 $. Vous avez le droit, au fédéral, à une subvention de 5 000 $ et, au provincial, une subvention pouvant aller jusqu’à 2 800 $. Donc, il reste un montant de 4 200 $. Ce montant-là vous le mettez ensuite sur 10 ans sur votre compte de taxe », indique M. Germain.
« La beauté de la chose c’est que les économies que vous allez faire peuvent aller jusqu’à 1000 $ par année en passant du mazout à l’électricité », ajoute-t-il.