La santé des patients menacée
Par France Poirier
Salubrité dans les hôpitaux
Une vidéo a été lancée le 13 mars dernier par le syndicat pour dénoncer les coupes en matière de salubrité dans les établissements du CISSS des Laurentides mettant en danger les patients de contracter la bactérie Clostridium difficile.
Lors d’une conférence de presse, le Syndicat des travailleuses et travailleurs des Laurentides en santé et services sociaux–CSN a lancé une vidéo-choc dénonçant les coupures en salubrité qui sont imposées par l’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) des Laurentides. La campagne vidéo est accompagnée d’un sapin sent-bon qui a été distribué dans les établissements à titre d’objet de visibilité.
Implication de Stéphane E. Roy
Le comédien Stéphane E. Roy explique pourquoi il a accepté de s’impliquer. « Ce que nous disons à la population, c’est que le gouvernement est en train de nous passer un sapin en coupant dans les services essentiels de salubrité qui sont à la base d’une hygiène minimale dans les divers établissements de santé. Je suis plutôt bien placé pour le savoir puisque ma mère est décédée en 2004, victime de la bactérie Clostridium difficile, une infection nosocomiale fréquemment dépistée dans nos centres de santé », de dénoncer Stéphane E. Roy, comédien et réalisateur participant à la campagne.
À la suite du décès de sa mère, Stéphane E. Roy était parti en croisade dans les médias se disant choqué de voir des gens mourir parce qu’ils ont contracté une bactérie à l’hôpital. Des membres du personnel qui travaillent en salubrité, notamment à l’hôpital de Saint-Jérôme, dénoncent la situation qu’ils décrivent d’alarmante et qui se détériore année après année depuis dix ans. « Ma mère a survécu à une grave opération pour mourir après avoir contracté la C difficile à l’hôpital. Nous avons trouvé la situation troublante », a souligné M. Roy.
Équivalent de 27 postes à temps plein
« Le gouvernement de Philippe Couillard gave actuellement les médecins du réseau avec des augmentations salariales démesurées, des primes pour arriver à l’heure, pour le port de jaquettes ou pour simplement tenir des réunions au même moment où les administrations régionales coupent des postes en salubrité, ce qui met en péril la santé de la population que nous desservons. Les 27 postes équivalents qui seront supprimés d’ici septembre 2018 représentent 54 405 heures au total, à raison de 2015 heures par poste, de souligner Dominic Presseault, président du STTLSSS–CSN. De plus, sur le terrain, ces mesures budgétaires régressives imposent encore plus de pression à des travailleuses et à des travailleurs qui sont déjà à bout de souffle et qui n’ont même plus le temps de faire leur travail convenablement. »
