Saint-Jérôme recevra 9,9 M$ pour ses infrastructures
Par Lpbw
« Le plus grand défi qu’on a, nous, les politiciens, c’est de ne pas faire de politique, c’est un piège qui nous attend tous, moi le premier, lance Stéphane Maher d’entrée de jeu lors d’une rencontre avec les médias, lundi matin. Quand on est arrivé, c’est ce que j’ai mis à exécution et on a eu de bons résultats, 9,9 M$ de subventions pour les travaux d’infrastructures. C’est énorme.»
Le maire de Saint-Jérôme explique qu’un mandat clair a été donné au directeur général par intérim, Érick Frigon soit de prioriser les projets d’infrastructures pour lesquels « nous obtenions le meilleur rendement pour les sommes investies. J’ai fait confiance à la haute direction. »
Dans les faits, si tout se déroule comme prévu, sur les 32,5 M$ qui seront investis cette année, le tiers sera financé par des subventions gouvernementales. La Ville de Saint-Jérôme recevra 9,9 M$ en subvention, un montant record de subventions pour le renouvellement de ses infrastructures d’aqueduc et d’égout dans le cadre de son programme d’investissements 2014.
14 projets d’infrastructures
Selon M. Maher, le développement économique est le fer de lance pour maintenir un taux de taxation bas ou stable et parmi le développement économique il y a la mise à jour des infrastructures.
« Cette année, comme il n’y avait pas d’aspect politique dans les démarches sur les choix des projets on est en mesure de choisir des projets éligibles au Programme de la taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ) » explique-t-il.
La Ville de Saint-Jérôme a donc soumis au gouvernement du Québec une série de 14 projets d’infrastructures, des travaux d’envergure qui nécessiteront des tranchées ouvertes.
«Dans les quatre dernières années, seulement 5,5 M$ de subvention avait été cherché dans ce programme-là. Soit en moyenne 1,4 M$ par année,» insiste le maire de Saint-Jérôme. Le programme en question provient de l’entente entre les gouvernements du Québec et du Canada relativement au transfert d’une partie des revenus de la taxe fédérale d’accise sur l’essence et de la contribution du gouvernement du Québec pour les infrastructures municipales d’eau potable, d’eaux usées et de voirie locale. (C’est le gouvernement provincial qui vient déterminer les subventions des villes.)
« Sur 13 M$ de travaux d’infrastructures, 9,9 M$ sont subventionnés, les citoyens vont payer 3 M$ sur 13 M$ , c’est 76 % de subvention, » fait remarquer le maire de Saint-Jérôme, tout en précisant que son objectif personnel est « qu’à la fin de mon mandat on ait été chercher entre 70 et 80 M$ en subventions.
« C’est le rôle d’un gestionnaire et cela a un impact direct sur la dette. »
Abolition des taxes de bassin
Le maire a aussi confirmé la décision du conseil municipal d’abolir les taxes de bassin liées à la réfection de certains projets d’infrastructures en 2013. Les quelque 500 propriétaires qui étaient visés par le nouveau mode de financement seront ravis d’apprendre la bonne nouvelle.
Les taxes de bassin des projets suivants seront donc annulés : rue Lajeunesse, boulevard du Roi-Charles, montée Ste-Thérèse, rue Lebeau, rue Saint-Faustin, rue des Lacs et boulevard Roland-Godard. Le conseil municipal poursuivra sa réflexion pour trouver d’autres solutions plus équitables.
Dossier de l’aréna
M. Maher, président de la Régie intermunicipale de l’aréna régional de la Rivière-du-Nord, mentionne qu’il n’a reçu aucune nouvelle concernant la subvention pour la construction du futur aréna de la Rivière-du-Nord comportant deux glaces qui devrait être érigé au parc multisports de Saint-Jérôme. M. Frigon, le directeur général précise :
« En ce qui concerne Saint-Jérôme et en ce qui trait à l’aréna multisports, on est en train de faire une étude de faisabilité sur le potentiel de pouvoir rénover Melançon ou pas, et ça va faire partie des investissements futurs. »
« Si on réussit à rénover Melançon, c’est la pierre angulaire. Si ce n’est pas Melançon, ce sera le multisport. Et si Melançon peut être rénovée, on n’a pas besoin de 1 000 places dans le multisport, l’équation est là », ajoute M. Maher, ajoutant qu’il ne peut pas commenter au sujet de l’aréna multisports au nom de la Régie.
« Même je suis le président, je dois consulter les maires de Prévost et de Sainte Sophie. Ce sont des orientations stratégiques », fait-il observer. On se souvient que, durant la campagne électorale, Vision Saint-Jérôme a toujours soutenu la rénovation de l’aréna Melançon et la construction d’un nouvel aréna au parc multisport, mais en en réduisant l’ampleur.
Aréna: la mairesse Gallant confiante
Même si la construction de l’aréna intermunicipal à Saint-Jérôme n’a toujours pas débuté, la mairesse de Sainte-Sophie, Louise Gallant, est confiante que le projet verra le jour comme prévu.
« Le projet se poursuit… C’est certain que ça va se faire. On va travailler fort là-dessus», a-t-elle dit, mardi après-midi, quelques minutes après la fin d’une rencontre de la régie intermunicipale de l’aréna régional de la Rivière-du-Nord réunissant également les maires de Prévost, Germain Richer et Saint-Jérôme, Stéphane Maher. Même son de cloche du côté du maire Richer. « Il n’y a rien de changé ( au plan initial), on garde le cap», a-t-il dit.
Toutefois, il ajoute que «tant que ce n’est pas construit, (le projet) n’est pas coulé dans le béton». Ce dernier estime que la construction devrait débuter dans quelques mois. «Après le dégel», dit-il.
Bill Hattem appuie la rénovation de l’aréna Melançon
De son côté, le président et directeur général des Panthères de Saint-Jérôme, Bill Hattem, se dit « favorable à 100 %» avec la volonté du maire Stéphane Maher de rénover l’aréna Melançon, si les études prouvent que cette infrastructure peut être rénovée.
« Une capitale régionale comme Saint-Jérôme doit avoir un aréna d’importance. Ce ne sera pas le cas si on en construit un de 500 places», a-t-il dit. Bâti dans les années 50, l’aréna Melançon comprend un peu plus de 2 000 sièges alors que l’aréna intermunicipal prévoyait 1 000 places pour la première glace et 300 places pour la deuxième glace.
Selon lui, Saint-Jérôme doit se doter d’un autre aréna plus modeste pour accommoder la population, mais doit conserver une infrastructure «majeure» (l’aréna Melançon) sur son territoire.
Dossier de la salle de spectacle
Lors de la rencontre M. Maher nous parle également d’une refonte du centre-ville dû, entre autres, à la construction de la salle de spectacle, mais aussi à la croissance de L’UQO « qui fait qu’ils sont en recherche active de locaux. Il y a des gens dans le sous-sol actuellement! »
« La Ville a investi 6 M$ à l’intérieur de ce projet-là (la salle de spectacle), nous dit M. Frigon. Même si En Scène est maitre d’œuvre, on a définitivement un droit de regard sur le projet. » Messieurs Frigon et Patenaude sont d’ailleurs sur le comité.
« Le défi c’est la logistique durant la construction qui est proche du kilomètre 0, l’endroit le plus achalandé à Saint-Jérôme. Nos ingénieurs travaillent là-dessus, » assure le maire.
Gaétane Léveillé, directrice générale de Diffusion En Scène, précise qu’un comité pour la construction de la salle de spectacle a effectivement été créé avec la Ville.
« On les tient au courant, car ils sont des bailleurs de fonds, au même titre que le ministère de la Culture, la Ville va avoir ce même droit de regard. Il reste que c’est nous qui sommes le porteur du dossier. On a déjà engagé un gestionnaire de projet qui, lui, fait les liens. Le concours d’architecture sera lancé début mars, on a entamé les premières rencontres. Le dossier est au nom de Diffusion En Scène mais quand on parle du terrain, d’urbanisme, de la circulation, il faut que la Ville soit présente.»
Précisons que la subvention de fonctionnement provient de la MRC de la Rivière-du-Nord, dont la Ville de Saint-Jérôme a une quote-part de 60 %.
Par ailleurs, la ville de Saint-Jérôme s’est engagée à débourser l’équivalent de 30 % du
montant de la construction de la salle, par un prêt, réparti sur 20 ans. Gaétane Léveillé précise que le projet de la salle a été présenté à la nouvelle administration. « On s’est assuré que le projet qui a été défini est le même qu’il y a un an. »
Érick Frigon
Érick Frigon le directeur général par intérim sera évalué durant six mois, ensuite il devrait être confirmé à ce poste.
« Dans 6 mois, on va être capable de juger s’il garde la place. C’est à lui de nous prouver qu’il mérite la job » mentionne Maher en précisant que « La question que l’on doit se poser concerne l’embauche d’un directeur général adjoint. C’est une réflexion de gestionnaire, met-on quelqu’un pour support M, Frigon? Je pense que oui avec tous les projets en cours. »
En collaboration avec Mathieu Ste-Marie