22 octobre 2024 à 11h20

Saint-Jérôme fait un hommage permanent à la mémoire de Robert Vermette

Par Luc Robert

C’est au cours d’une soirée 5 à 7, ce mercredi soir 23 octobre à Saint-Jérôme, que l’illustre citoyen feu Robert Vermette passera à l’histoire, alors qu’un pavillon de la patinoire Bleu Blanc Bouge sera officiellement nommé en son honneur.

Plus exactement, le chalet de prêts d’équipement de la glace réfrigérée extérieure portera dorénavant le nom de pavillon Robert « Bob » Vermette.

« Dans le langage populaire, cela deviendra la cabane à Bob. Le parc Honorine-Melançon et l’aréna sont indissociables du nom de Bob Vermette. Le chalet de prêts d’équipement est situé à mi-chemin de la distance entre le poste de travail qu’il occupait au 3e but et le banc du marqueur de l’aréna. On le voyait toujours repartir de la passerelle du 3e coussin avec sa boîte métallique [les contrôles du tableau indicateur du champ droit] et sa caisse de lait en plastique, vers le champ centre, pour terminer sa soirée de travail à l’aréna. Il faut que l’on se souvienne de lui », s’est exclamé le maire de Saint-Jérôme, M. Marc Bourcier.

Lors de l’annonce officielle du projet, à la dernière séance du conseil municipal jérômien, le président de la Commission des sports, M. Jean Désormeaux, avait les yeux humides en se remémorant la vie de M. Vermette.

« Bob, c’était un membre de la famille. Mon père, Jean Sr, s’occupait de la cantine de l’aréna et a été un des fondateurs du hockey mineur local. On voyait Bob à chaque jour à l’aréna. Quand mon garçon Danny-Pierre bougeait trop, on le calmait en l’envoyant chercher un café pour Bob. C’était Monsieur Sociabilité, qui jasait avec tout le monde et mettait les gens à l’aise. Tous ces souvenirs sont remontés à la surface, au conseil. Il était aussi un ami d’enfance de mon beau-père, Normand Martin. Bob restera toujours l’ami de tous, avec ce pavillon, qui gardera vivante sa légende. »

Un bémol

Pour son fils Richard Vermette, penser à une telle marque de reconnaissance pour son défunt père reste très apprécié.

« Nous sommes très honorés, dans la famille Filiatrault-Vermette, de voir cette commémoration prendre forme. Le parc Honorine-Melançon faisait lieu de deuxième demeure pour lui. Bob a été reconnu pour un peu des deux, soit le hockey et la balle. Les plus jeunes et les aînés pourront s’informer sur lui ou se souvenir de son passage ici, qui laisse une empreinte indélébile », a estimé l’ancien joueur des Cheminots et des Rapidos.

Le comité de toponymie de Saint-Jérôme a procédé aux recherches et au choix du nom du pavillon Robert « Bob » Vermette. Toutefois, des observateurs s’attendaient à ce que le nouveau parc de balle de la rue Filion soit nommé en son honneur. Lorsqu’un club de l’extérieur, par exemple les Expos de Sherbrooke, venaient affronter le Royal Lepage Plus, on voyait dans les journaux ou à la télé estrienne mentionné « qu’ils se mesuraient au parc Melançon de Saint-Jérôme ». Une nomination du parc de balle en son nom aurait pu constituer un hommage ultime, en perpétuant le nom de Bob Vermette à la grandeur du Québec.

« Lorsque l’on m’a appris le choix du nom pour le pavillon, j’étais d’accord, mais un peu déçu. Semble-t-il qu’un grand nom de commanditaire est envisagé pour baptiser le nouveau terrain de la rue Filion. Donc, c’était une nomination au pavillon d’équipement ou rien. Je m’attendais à un peu plus. Une des deux glaces intérieures de l’aréna régional de la Rivière-du-Nord aurait pu porter son nom. Par exemple, à Saint-Eustache, il y a les glaces Paul-Tardif et Florian-Guindon, au lieu des patinoires 1 et 2. Mais je comprends aussi que l’aréna régional dépend de trois villes (Prévost, Saint-Jérôme et Sainte-Sophie), que le processus aurait été plus compliqué. Que l’on me comprenne bien : je suis ravi que les 60 années de mon père à Melançon soient soulignées dans le temps, mais j’avais pensé à quelque chose de différent. Merci à la Ville pour cette marque de reconnaissance », a poursuivi Vermette fils, aujourd’hui retraité.

Lorsque l’aréna Melançon a changé de vocation en 2016, Robert Vermette m’avait confié ne pas vouloir déménager.

« Je n’apprendrai pas le fonctionnement de nouveaux tableaux indicateurs à l’aréna Rivière-du-Nord ou au Centre sportif Saint-Antoine. Ma place, c’était Melançon ou chez nous », avait-il tranché.