Saint-Jérôme décide de la signalisation

Par Journal-le-nord

Rue Lamontagne

En vertu d’une décision rendue le 21 janvier 2020, la Commission municipale du Québec confirme que seule Saint-Jérôme a l’autorité de réglementer la circulation sur son territoire et que l’ajout d’une signalisation contraire à celle actuellement en place, qui interdit le virage à droite sur la rue Lamontagne, nierait la compétence territoriale de Saint-Jérôme en matière de circulation. 

Rappelons que les familles jérômiennes du secteur de la rue Lamontagne demandent depuis plusieurs années de bloquer définitivement l’accès à la rue évoquant que leur quartier n’est pas un raccourci et que la circulation y est trop dense. La décision de la Commission municipale permet à Saint-Jérôme de maintenir sa mesure en place pour répondre à l’enjeu de circulation.

Historique

En mai 2018, Saint-Jérôme installait un panneau interdisant aux automobilistes arrivant de l’ouest sur la Montée Saint-Nicolas, de tourner à droite sur la rue Lamontagne. Or, cette signalisation empêche les automobilistes en provenance de Saint-Colomban et de Mirabel, d’emprunter la rue Lamontagne afin de rejoindre plus rapidement l’autoroute 15. En raison du nouveau panneau, ceux-ci doivent continuer sur la Montée Saint-Nicolas et allonger leur itinéraire de trois kilomètres, comme le précise le maire de Saint-Colomban, Xavier Antoine Lalande.

Pour la ville de Saint-Colomban, il était important de diversifier la circulation à cet endroit. Le maire précise que selon leurs données, il s’agit d’une répartition plutôt égalitaire. « Environ la moitié des gens empruntaient la rue Lamontagne, et la moitié continuait sur Saint-Nicolas. Avec le changement dans la signalisation, dû à l’interdiction du virage à droite, on envoie 100 %, ou presque, de la circulation sur une seule voie. »

Satisfaction d’un côté, indifférence de l’autre

Pour sa part, le maire de Saint-Jérôme, Stéphane Maher, est satisfait que la question soit à présent réglée : « En tant que capitale régionale, Saint-Jérôme subit une forte pression et doit faire face à une série d’enjeux au quotidien notamment en ce qui a trait à la circulation. Il est important de poursuivre nos démarches qui visent à trouver des solutions durables sur le plan de la mobilité et de la sécurité pour l’ensemble des citoyens, et ce, peu importe leur ville de résidence ».

Du côté du maire de Saint-Colomban, Xavier-Antoine Lalande, une certaine indifférence accompagne la décision puisque selon lui, fondamentalement, elle ne règle rien.

« Ce qui est intéressant dans le jugement, c’est que la juge Piérard, reconnaît la compétence de la ville de Saint-Jérôme de s’occuper de la rue Lamontagne, donc de ne pas permettre à la ville de Saint-Colomban d’appliquer une signalisation sur son territoire qui aurait effet sur le territoire de Saint-Jérôme. Si on prend ce jugement à l’inverse, ça invaliderait donc la signalisation installée à Saint-Jérôme interdisant le virage à gauche à Saint-Colomban. C’est pour ça que la position de la ville de Saint-Colomban demandait à avoir une gestion unifiée; pour éviter justement ces contradictions. »

1 commentaire

  1. Chacun a sa propre situation j’imagine et on ne peut malheureusement plaire à tout le monde. J’habite à Saint-Jérôme, mais si je sors de mon quartier à droite, je suis à Mirabel-en-Haut et si je sors à gauche, je suis à Saint-Colomban. La garderie de ma fille est à Saint-Colomban. Pour moi, c’est une vraie plaie ce règlement. Y aller est très rapide mais en revenir c’est le double du temps!! Aucun avantage pour moi de faire partie de ce coin oublié de Saint-Jérôme, comme avec la gestion des ordures ménagères!!!! Mais ça c’est un autre débat.

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