Saint-Jérôme connaît un boom immobilier historique

Par France Poirier

Plus de 200 M$ en émissions de permis

Dans le cadre du lancement de son Plan de relance, le maire de la Ville de Saint-Jérôme annonçait une année record jusqu’à maintenant avec 200 M$ en émissions de permis. « C’est du jamais vu, d’ici la fin de l’année on pourrait atteindre les 225 M$ », a lancé le maire Stéphane Maher.

« Quand on a décidé de mettre en place le Plan stratégique, la Ville allait très bien, puis est arrivée la pandémie. On a dû revoir nos priorités. On a mis en place des petites cellules. La Ville a été frappée durement au début par l’aide alimentaire et l’itinérance ce qui a mené à l’achat de l’église Sainte-Paule. Ce partenariat avec le Centre intégré de Santé et de services sociaux (CISSS) nous a permis de mettre en place un refuge. Auparavant ç’a aurait pris trois ans, on a réussi à tout mettre en oeuvre en six mois », explique fièrement le maire.

Le directeur général de la Ville, Yvan Pateneaude ajoute : « le Bureau de développement économique (BDE) que nous avons créé en janvier 2020, nous permet d’agir plus rapidement. Avant, c’était géré par la MRC qui s’occupait de notre développement économique. Maintenant, on peut travailler nous-mêmes avec les futurs investisseurs, ce qui permet d’accélérer les prises de décisions. Dans l’ancien système ç’a aurait été plus long. Le BDE a été pensé à la fin de 2019 et un budget d’opération de 750 000$ a été alloué par la Ville ».

Le Quartier des arts et du savoir devient un immense quartier résidentiel

D’ici décembre un appel de projet spécifique sera lancé dans le Quartier des arts et du savoir. « Avec la pandémie, on a réalisé qu’il y avait un boom immobilier assez extraordinaire. On atteint 200 M$ en émissions de permis. Sachant cela, on a révisé notre vision du Quartier des arts et du savoir qui va devenir un immense quartier résidentiel.  Par un projet d’appel d’offres, on a identifié quelques terrains pour la construction et on vise dans cette réalisation un parc immobilier de 70 à 100 logements sur une dizaine d’étages. On veut profiter de ce boom immobilier sachant que ça va se poursuivre pour au moins deux ans encore », a souligné Stéphane Maher.

La Ville est propriétaire de ces terrains alors on estime que c’est une opportunité extra-ordinaire de faire lever des projets. « Le Centre urbain innovant (CUI) est un espace autour de la gare : Y vivre, Y travailler et Se divertir. On veut que dans cet espace on y retrouve tout ce dont on a besoin. L’un des éléments phare de VSJ2022 est le CUI qui inclut le quartier des arts et du savoir et le futur pôle santé. Prochainement, la Ville présentera les éléments fondamentaux du pôle régional de la santé », explique Yvan Patenaude.

« Nous avons déjà deux grands projets immobiliers qui sont tous vendus. On vise des immeubles locatifs pour une clientèle qui ne veut pas acheter un condo de 250 à 300 000 dollars, mais qui est prête à payer un loyer de 1 000$ et vivre près de la gare intermodale, de la salle de spectacle et du centre-ville ».

Plan stratégique phase 2

« Après Destination 2020, on prévoyait un plan stratégique de 5 ans, mais avec la pandémie on a bien vu que l’on devait avoir une vision à court et moyen terme. On s’ajuste avec les situations. Vous m’auriez dit que l’on aurait acheté une église, je ne l’aurais pas cru. Soyons souples parce que les priorités peuvent changer », explique le maire.

« La pandémie nous a stoppés dans notre planification stratégique traditionnelle Destination 20-25, mais on a décidé de faire un mini plan pour passer à travers la crise : un plan sans trop d’objectifs afin de les réaliser. On a trois réalisations, huit chantiers, on s’est fixé des cibles. Nos priorités sont tout autre. On veut faire vivre le plan stratégique avec nos acteurs socio-économiques pour faire avancer les projets. La COVID nous a permis de mettre en place des solutions rapides, c’est ce qu’il y a eu de positif et qui nous force à agir plus rapidement et on a appris de ça », souligne monsieur Patenaude.

Faire des choix

« Même à travers de notre organisation on a appris à en faire moins en même temps et faire des choix. On se concentre sur deux ou trois projets, ça implique de faire des choix parfois déchirants je dois l’avouer. L’église Sainte-Paule est un bel exemple, puisque que nous avons négocié avec le CISSS des Laurentides et le diocèse et on est arrivé à une entente en six mois, c’est pour moi du jamais vu ! », soutient le maire.

Des actions concrètes pour aider les commerçants

Dès le début de la crise, des actions ont été menées pour favoriser l’achat local comme la gratuité des stationnements. La Chambre de commerce fait de l’accompagnement avec les commerçants pour les aider. En ce nomment dans la campagne d’achat local, la Ville invite les commerçants à s’inscrire sur le site de la www.vsj.ca pour s’afficher. « Pour le soutien aux entreprises, on est régie par des lois et règlements, on ne peut pas aider financièrement celles-ci, c’est le gouvernement qui peut intervenir. Nos actions passent par d’autres mesures, comme retarder des paiements de compte de taxes, retirer les frais de retard pendant un certain temps. On a aussi accéléré la sortie des permis, c’était une priorité pour que nos constructeurs partent leurs projets », explique le directeur général.

« Le télétravail nous avantage »

Le maire soutient que l’engouement pour sa ville s’explique par le fait que Montréal perd annuellement de 30 à 40 000 résidents et qu’avec la pandémie on a vu la popularité du télétravail augmenter. « Si on ajoute à ça la congestion sur l’A-15, les gens souhaitent s’installer ailleurs. Avec le travail à la maison, ils peuvent déménager plus loin que Laval ou Blainville.  Avec notre Quartier des arts et du savoir qui deviendra plus résidentiel, la gare intermodale et l’accessibilité à des maisons et des logements moins chers nous serons encore plus attrayants », ajoute ce dernier.

Projets à venir

Plusieurs projets sont en analyse de préfaisabilité et devraient débuter au printemps. On ne peut pas les nommer pour l’instant. « Le plus gros défi présentement est de répondre à la demande. La construction d’une école secondaire et de deux écoles primaires ainsi que du Complexe multisport s’ajoute aussi aux projets immobiliers ».

« Avec ce plan de relance, la communauté jérômienne retrouve espoir et avance avec fierté d’un seul pas vers un objectif commun. Les effets de la pandémie frappent fort, la tempête gronde toujours, mais au cours des deux prochaines années, nous allons nous relever et rebâtir ensemble une ville des plus solidaires, innovantes et prospères. Si la résilience et l’entraide dont a fait preuve Saint-Jérôme au cours des derniers mois sont un gage du futur, je peux d’ores et déjà affirmer que notre avenir sera ensoleillé. À nous tous de transformer les défis en possibilités », souligne le maire, Stéphane Maher, invitant la population à visionner le lancement du plan de relance à vsj.ca.

Les huit principaux chantiers

Développer le centre urbain innovant

Soutenir les entreprises locales

Accélérer la mise en chantier de logements

Soutenir les citoyens les plus vulnérables

Animer et rendre la ville joyeuse

Impliquer les partenaires et les acteurs socio-économiques

Faire preuve d’agilité

Reconnaître la contribution et les réalisations des équipes

Le directeur général Yvan Patenaude et le maire Stéphane Maher, lors du lancement virtuel du Plan VSJ2022. Photo : Courtoisie

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