(Photo : Antoine Gascon)
Le maire Bruno Laroche a répondu aux nombreuses inquiétudes des résidents, à l’ex-plage de l’Armée du Salut.

Saint-Hippolyte: Moratoire exigé pour l’aménagement d’une plage au Lac de l’Achigan

Par Luc Robert

Une trentaine de signataires d’une pétition réclament la suspension immédiate du projet de plage publique, initié par la municipalité de Saint-Hippolyte à l’ancien site de l’Armée du Salut, situé au lac de l’Achigan.

Les résidents du secteur ont réservé un accueil particulier au maire Bruno Laroche, lundi dernier, lorsqu’il s’est présenté sur les lieux, afin de discuter avec le comité consultatif citoyen.

« L’acte d’achat a été signé vendredi dernier (11 juin). On va maintenant s’implanter comme du monde. Je comprends les inquiétudes des gens : consulter a toujours fait partie de mon ADN. La majorité des gens accueillent favorablement l’achat du site par la municipalité. On veut du bon voisinage, sans vacarme. Mais en même temps, l’ensemble des payeurs de taxes de Saint-Hippolyte doivent avoir accès à leur parc », a énoncé d’entrée de jeu le maire Laroche.

La réunion de lundi après-midi devait regrouper seize des membres du comité consultatif, mais plus de citoyens avaient été avertis de la rencontre.

« Les craintes des gens sont légitimes et nous allons répondre aux questions. On veut faire les choses en ordre et ça comprend écouter les doléances des résidents », a-t-il ajouté.

Demandes multiples

Dans la missive transmise aux élus, la trentaine de signataires résidents du secteur des 380e, 382e et 386e avenues ont soulevé moult problématiques.

« On veut qu’une véritable consultation avec les citoyens et citoyennes du voisinage, directement affectés, soit organisée par la municipalité, pour discuter ouvertement des principaux enjeux. »

Des réponses

Après avoir acheté le site de l’Armée du Salut, la municipalité de Saint-Hippolyte a prévu le convertir en parc, y aménager une plage publique, ainsi qu’accueillir le camp de jour pour enfants les Tortilles.

« Cette initiative est certes très louable, cependant plusieurs aspects du projet soulèvent une vive inquiétude : (…) comment sera gérée la circulation des 380e, 382e et 386e avenues ? Les habitants de ces avenues (résidentielles et étroites) risquent de subir un énorme préjudice avec une circulation accrue (nuisance sonore, pollution, poussière causée par des rues non asphaltées). Il y aura un danger permanent pour les nombreux enfants », ont-ils estimé.

C’est justement au chapitre de la sécurité que des citoyens ont vu rouge, en fin de semaine dernière, lors d’une évacuation de la plage.

« Une barrière a été laissée malencontreusement ouverte et une voiture s’est faufilée. Des gens ont suivi. Nous avons dû sécuriser et évacuer les lieux, car un couvercle de fosse septique adjacent n’était pas sécuritaire et nous avons dû le boucher. Je comprends le tollé des évacués, mais nous avons préféré contrôler les lieux et procéder aux correctifs, plutôt que de retrouver un enfant tombé dans une fosse », a fait valoir le premier citoyen.

Stationnements

Les citoyens s’interrogent aussi à savoir quels accès emprunteront les visiteurs et où ils gareront leur véhicule.

« Au bout de la 382e, il y a une plage privée. Un stationnement pour près de 90 voitures serait prévu proche du parc municipalisé (terrain désaffecté). Ce chiffre est tout simplement irréaliste : (…) il est impossible d’accueillir 180 personnes et plus (2 par voiture) à une plage partagée avec des enfants », a-t-on poursuivi dans la lettre.

« Sachez que la sécurité nous importe. De façon préliminaire, un stationnement de 26 places est prévu. Ensuite, selon les besoins, on pourrait en ériger un autre de 50 emplacements. De plus, notre conseil municipal étant axé sur l’environnement, je peux vous assurer que des arbres demeureront là », a rétorqué M. Laroche.

Ancrages

Les citoyens veulent aussi savoir ce qu’il adviendra des embarcations nautiques ancrées devant la nouvelle plage municipalisée.

« Où se retrouveront les ancrages de la vingtaine de bateaux, qui ont bénéficié depuis toujours (60 ans) d’un permis d’ancrage accordé par l’Armée du Salut, les autorisant à déborder sur sa plage ? » est-il soulevé.

« Il s’agit d’une entente verbale, qui concerne une quinzaine d’embarcations. Nous sommes prêts à faire preuve de tolérance pour l’ancrage de ces mêmes bateaux cet été. Mais pour 2022, il faudra voir avec le propriétaire voisin. »

Ce dernier, M. Denis Paré, ne sait plus sur quel pied danser.

« J’ai seulement 50 pieds de front de plage et la ville possède environ 400 pieds de large. Je donne en plus accès à 60 résidences du secteur et c’est correct. Dans mon petit espace, il faudrait que j’accommode en plus les bateaux motorisés, ancrés devant l’explage de l’Armée du Salut ? Je suis le dossier depuis mars dernier et ça ne progresse pas. Quant aux stationnements, je trouve qu’on nous les impose. Il faut que les agissements des autorités concordent avec leurs propos émis précédemment », a -t-il évoqué.

1 commentaire

  1. Et l’ancienne plage va être vendu sous la table lorsque celle ci sois terminer et ce beau feux de paille va faire passer le projets des condos locatifs de l’avant de façon effacer avant que monsieur le maire ne se représente pas !! Magique ce beau tour regarder à droite pendant que je fais passer autre chose à gauche !!

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