Saint-Hippolyte : Mieux protéger le territoire
Par Luc Robert
La Municipalité de Saint-Hippolyte a pris des mesures concrètes pour mieux protéger son territoire lors de la séance de son conseil municipal du 9 avril.
Contrôle intérimaire imposé
Considérant que la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme permet au conseil municipal d’adopter une résolution de contrôle intérimaire, afin d’interdire les nouvelles utilisations du sol, constructions et demandes d’opérations cadastrales, il a été résolu par les élus d’imposer un contrôle intérimaire à l’ensemble du territoire de Saint-Hippolyte afin d’interdire :
- Les nouvelles demandes d’opération cadastrale visant à créer une rue ou à prolonger une rue existante qui n’a pas fait l’objet d’un protocole d’entente entre un développeur et la Municipalité;
- Les nouvelles demandes d’opération cadastrale visant la création d’un lot destiné à accueillir un bâtiment principal à l’exception des demandes relatives à la création de lots riverains des segments de rues pour lesquelles un protocole d’entente entre un développeur et la Municipalité;
- La construction d’une rue qui n’a pas fait l’objet d’un protocole d’entente entre un développeur et la Municipalité;
- La construction d’une allée véhiculaire pour un projet intégré qui n’a pas fait l’objet d’un permis de construction;
- Les nouvelles utilisations du sol, les nouvelles constructions et les nouvelles demandes d’opération cadastrale relative à un nouveau projet intégré ou à l’agrandissement d’un projet intégré existant;
- La construction d’un bâtiment principal, sauf s’il s’agit d’une construction en bordure d’une rue existante ou d’une rue à être construite en vertu d’un protocole d’entente entre un développeur et la Municipalité;
- Les coupes de nettoiement, les coupes de jardinage et les activités sylvicoles, ainsi que l’abattage d’arbres dans le cadre de la mise en culture du sol sur un lot situé à l’extérieur de la zone agricole, décrétée en vertu de la Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.
Rappelons que selon le Plan de conservation des milieux naturels de Saint-Hippolyte, 50 % du territoire comporte des milieux naturels à fort intérêt écologique. Les études de l’organisme Éco-corridors laurentiens démontrent que Saint-Hippolyte constitue un territoire primordial pour assurer les déplacements de la faune à l’échelle régionale, en raison de la présence d’un important noyau écologique au centre de son territoire et des corridors écologiques s’y rattachant.
Aide financière à des associations de lacs
Le conseil municipal a par ailleurs accepté d’octroyer une aide financière à trois associations de lacs pour différents projets, et ce, conformément au programme de soutien à l’action environnementale Fonds vert de la Municipalité :
- 7 295,16 $ à l’Association pour la protection de l’environnement du lac Bleu, afin de réaliser un inventaire des plantes aquatiques et de recevoir une formation à la détection des plantes aquatiques exotiques envahissantes;
- 6 614,33 $ à la Coalition pour la protection du lac du Pin Rouge, pour recevoir un accompagnement du CRE Laurentides, s’inscrire au Réseau de surveillance volontaire des lacs, pour l’organisation d’une conférence ainsi que pour des trousses et des affiches de sensibilisation;
- 5 400 $ à l’Association pour la protection du lac de l’Achigan pour le contrôle des goélands, son inscription au Réseau de surveillance volontaire des lacs, réaliser une campagne de sensibilisation (vitesse et zones) et mettre à jour la carte du lac et du code d’éthique.
Défi pissenlits
Pour une quatrième année consécutive, la Municipalité participe au Défi pissenlits, lancé par Miel & Co. Il est reconnu par la communauté scientifique que laisser fleurir les pissenlits au printemps est une action concrète et vitale pour les pollinisateurs. En effet, les pissenlits sont parmi les premières fleurs à éclore et représentent une source de nourriture (pollen et nectar) importante pour la survie des pollinisateurs après la période hivernale. Les insectes pollinisateurs assurent le tiers du garde-manger mondial par leurs précieux services de pollinisation (fruits, légumes, etc.) et subissent actuellement un taux d’extinction sans précédent, notamment en raison de l’utilisation de pesticides, de la perte d’habitat et des impacts reliés aux changements climatiques.
Travaux à la descente de bateaux dès le 1er août
Les travaux de réaménagement et de sécurisation de la descente de bateaux municipale, au lac de l’Achigan, doivent être terminés au plus tard le 30 septembre 2024. Par conséquent, le conseil municipal a résolu d’autoriser la reprise des travaux interrompus à l’été de 2023, et ce, à compter du 1er août prochain.
« La vieille rampe de descente restera donc en fonction au cours de l’été 2024. Il y a des conditions à respecter. Par ailleurs, dans le dossier des ayants droits, une deuxième rencontre est à l’horaire sous peu. Les échanges de propositions se poursuivent », a assuré le maire Yves Dagenais.
Les travaux incluront la compensation de revégétalisation, requis par le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques de la Faune et des Parcs.
Sécurisation du chemin de Kilkenny
Considérant que la propriété du 614 chemin de Kilkenny empiète pratiquement sur la chaussée, la Municipalité est d’avis qu’elle doit être démolie puisqu’elle est susceptible de nuire à la sécurité des automobilistes. Une entente est intervenue entre la Municipalité et la propriétaire pour une vente de gré à gré, au montant de 65 000 $.