Des travaux près du lac du Pin Rouge inquiètent les citoyens. Photo : CPLPR

Saint-Hippolyte : Demande d’arrêt des travaux devant l’Auberge du lac du Pin Rouge

Par Luc Robert

La Coalition pour la protection du lac du Pin Rouge (CPLPR) demande, entre autres choses, à la Municipalité de Saint-Hippolyte de faire cesser les travaux de construction d’un pavillon situé près de la rive de ce cours d’eau.

La présidente du regroupement, Mme Rachel Ménard, y est allée d’un plaidoyer aux élus, lors de la période de questions de l’assemblée municipale du 14 mai dernier.

« Nous sommes dans le processus d’inspection des bandes riveraines […] et voilà que nous nous retrouvons avec une pelle mécanique aux abords du lac du Pin Rouge, des gros camions, l’abattage d’arbres matures, l’enlèvement de souches… Mais oui, tout est beau ! Un permis a été accordé pour faire ainsi ! Qu’en est-il du reboisement et de la renaturalisation de la bande riveraine ? Mais non, […] les travaux en « aval » du chemin du lac du Pin Rouge, près de la ligne des eaux du lac, sont plus importants !», s’est-elle écriée.

La CPLPR a relevé des travaux à divers endroits.

« La Coalition a informé les différents services municipaux concernant la construction de deux bâtiments, dont un en bordure du lac. On nous a répondu que tout est conforme, ce qui est surprenant devant l’importance des travaux et du déboisement à proximité du lac et de la route. Nous avons demandé des précisions concernant la règlementation et de l’information concernant les permis octroyés pour ces deux bâtiments, le premier étant sur le terrain de l’auberge et le deuxième, situé sur un autre lot, de l’autre côté de la rue, en bordure du lac du Pin Rouge.»

Vérifications en cours

Du côté de la Ville, les autorités ont affirmé que des vérifications d’usages sont en cours.

« Pour le moment [vendredi 17 mai], les travaux se poursuivent. Les certificats et permis ont été émis. À la suite des plaintes, d’autres vérifications ont lieu. Que ce soit pour le dossier des spas [installés ou non au bon endroit], des permis de coupe d’arbres et autres, à ma connaissance, c’est en règle. Est-ce que le propriétaire a exagéré ? Nos experts regardent ça. Les citoyens du lac du Pin Rouge sont très engagés et c’est tout à leur honneur », a commenté le maire Yves Dagenais.

Protéger

La Coalition souligne que son objectif principal reste de protéger le lac et son environnement.

« Nous devons nous assurer que les permis accordés respectent la règlementation sur les constructions, l’urbanisme, et la protection des bandes riveraines. […] Nous sommes dépassés par les prises de décisions de la part de la Municipalité de Saint-Hippolyte face à des demandes de permis ou des travaux de développement immobilier, spécifiquement aux abords des lacs de la municipalité, d’abord au lac de l’Achigan, ensuite au lac Bleu, et maintenant au lac du Pin Rouge, et j’en passe. Depuis plusieurs mois, les dossiers chauds et à l’ordre du jour sont principalement sur le Plan de conservation, les milieux humides et les bandes riveraines. Ils crient haut et fort l’importance de l’environnement et de la protection de nos lacs, ils octroient des subventions pour aider les associations et organismes à poursuivre des projets sur la conservation de la qualité de l’eau et la santé des lacs, et sensibilisent les riverains et utilisateurs des plans d’eau. Mais que font-ils pour aider ces organismes ? Nos demandes de travailler en amont, de réponses aux questionnements des citoyens sur des problèmes d’ordre municipal, et de respecter leurs propres règlements : où en sommes-nous ? C’est décourageant, absurde et complètement à l’inverse de la logique et de ce qu’ils prêchent depuis plusieurs mois. La santé et la préservation de l’environnement de nos lacs, c’est ce que nous faisons, les associations. Avec nos bénévoles, nous travaillons tous fort pour atteindre ces buts. Mais à quoi servons-nous, honnêtement, si vous n’êtes pas à l’écoute des citoyens ? », a poursuivi la présidente du CPLPR.

Pour sa part, le propriétaire de l’Auberge du lac du Pin Rouge, M. Sacha Gagné, a commenté ainsi la situation. « Je gère l’auberge en respectant les règles et l’environnement. Je fais édifier un pavillon-jardin et un poste de garde, le premier situé devant et non dans la bande riveraine. Je me spécialise dans les mariages et événements privés. Ce n’est pas facile d’être aubergiste de nos jours. Trop de désinformation circule. »

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