(Photo : Archives)
M. Michel Martin gère les imprévus du changement technologique à la patrouille nautique hippolytoise.

Saint-Hippolyte : Confusion due au nouveau logiciel nautique

Par Luc Robert

Le rafraîchissement des règles nautiques en vigueur sur les cours d’eau, qui sera dispensé le 11 mai prochain à Sainte-Agathe-des-Monts, risque d’être profitable aux agents de la patrouille nautique et terrestre de Saint-Hippolyte.

Les agents doivent à la fois revoir les notions en formation et poursuivre le transfert technologique vers un logiciel d’opérations plus moderne. Celui-ci les aidera à terme à pouvoir vérifier un numéro d’embarcation aussi facilement que peut le faire la police avec une plaque de voiture. Cela se fera via les fichiers du CRPQ (Centre du renseignement policier du Québec).

« La transition n’est pas facile. Nous avons 1 500 dossiers à transférer à la mitaine de l’ancienne application des loisirs, vers la nouvelle. On a repris le dessus et nous devrions être à jour pour la prochaine saison. De ce nombre, il reste seulement 250 migrations de dossiers à effectuer. Nous avons amorcé la démarche en février dernier et le grand ménage dans les données se poursuit », a détaillé M. Michel Martin. Il est directeur de la sécurité communautaire à Saint-Hippolyte.

Certains de ses agents ont profité de l’occasion pour effectuer un blitz d’appels téléphoniques aux propriétaires d’embarcations déjà enregistrées dans l’ancienne base de données.

« On ne veut pas harceler les gens. On veut leur éviter de débourser 400 $ ou plus si leur embarcation de plaisance est contrôlée sur nos plans d’eau. Les appels passés ont été de bonne foi. La majorité du temps que les gens se font prendre, c’est lorsque le numéro d’identification d’embarcation est passé date. Il faut généralement redemander un nouveau permis aux 10 ans », a-t-il ajouté.

Expiration aux 10 ans

Le hic, c’est qu’un agent de la patrouille nautique effectuait l’appel de courtoisie, sans vouloir s’identifier auprès d’un propriétaire plaisancier. Celui-ci lui a demandé à plusieurs reprises son nom. Il avisait « qu’un permis d’embarcation de plaisance n’est plus légal après 10 ans. Il disait aussi que l’embarcation de celui-ci est par le fait même considérée illégale ».

Or, au livre des règles de permis d’embarcations de plaisance de Transport Canada, on stipule qu’un permis d’embarcation délivré ou mis à jour après 2010 n’est valide que pendant 10 ans. Cela laisse entendre selon ce libellé, qu’un permis d’embarcation enregistré avant 2010 n’a pas à être renouvelé après cette période.

« Vous faites une bonne interprétation de la règlementation. Un permis émis avant 2010 ne possède pas de date d’expiration et n’aura pas à être renouvelé aux 10 ans. Mais aucune modification ne doit être effectuée, comme un changement de propriétaire ou encore une nouvelle adresse. D’ailleurs, lorsqu’un permis est renouvelable, vous trouvez sur ce permis une date d’expiration. Si vous détenez un permis émis avant 2010, aucune date d’expiration n’y apparaît », a commenté M. Jean Tellier. Il est agent de développement de la sécurité nautique, au Bureau de la Sécurité nautique de Transport Canada, pour la région du Québec. Il effectuera la formation à Sainte-Agathe-des-Monts auprès des patrouilleurs laurentiens.

« Les plaisanciers n’ont pas à s’inquiéter. S’ils ont été avisés par erreur qu’un renouvellement devait être fait, il n’y aura pas de note à leur dossier et de risque d’amende », a poursuivi M. Martin.

Nouveaux équipements

Par ailleurs, la patrouille nautique devrait être plus efficace cet été, avec des effectifs et de l’équipement rafraîchis.

« Nos neuf patrouilleurs et deux autres préposés au débarcadère de la descente municipale bénéficieront d’améliorations pour 2023. Une pôle de 14 pieds permettra d’améliorer l’efficacité de la station de lavage des bateaux. On passera aussi à l’utilisation d’une pompe électrique. Éventuellement, des caméras permettront une ouverture de la barrière d’accès à distance. Un bras hydraulique sera installé sur notre bateau pour retirer des bouées. Un ponton spécialisé pour notre travail est aussi en commande. Il permettra des opérations automatisées. Le progrès est lent, mais il est prometteur et avance. Nous avons par ailleurs mis la motomarine existante de patrouille en vente », a achevé Michel Martin.

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