Saint-Hippolyte abandonne le projet de quai au lac de l’Achigan
Par Luc Robert
Le conseil de ville de Saint-Hippolyte abandonne le projet de quai municipal au lac de l’Achigan. Quant à eux, les travaux entourant la nouvelle descente à bateau du même plan d’eau risquent de se poursuivre en 2024.
« Il n’y aura pas de construction de quai municipal jusqu’à nouvel ordre. Nous avons entendu les doléances de la population et nous les respectons. Les citoyens ne sont pas rendus là », a souligné le maire Yves Dagenais en entrevue téléphonique.
Concernant la vocation du terrain adjacent à l’actuelle descente de bateaux, le maire a rappelé, au cours de la séance régulière du mardi 12 septembre dernier, que les citoyens avaient jusqu’au 15 vendredi septembre, à midi, pour transmettre leurs commentaires sur le sujet.
« On va compiler tout ça et statuer. Le conseil doit se réunir mardi soir [19 septembre] et prendre une décision quant à la reprise des travaux pour la nouvelle descente. Les probabilités qu’ils soient réalisés avant le 30 septembre 2023 sont très minces pour cette année. »
Travaux à la descente actuelle
Dagenais entend tout de même se pencher sur la situation actuelle à l’ancienne descente au lac de l’Achigan, toujours en service, puisque les embarcations déjà à l’eau devront tôt ou tard être remorquées avant la saison froide.
« Il y a encore une fenêtre de temps possible pour réaliser des travaux à la descente. Par ailleurs, on ne dépensera pas 60 000 $ sur l’ancien site, mais on va entamer des travaux pour le sécuriser et permettre les sorties de bateaux. Il y a encore des choses juridiques à finaliser. C’est bien beau intervenir pour que les grandes embarcations ne frottent pas au fond, mais il y a encore la question de la responsabilité civile à éclaircir. Faudra-t-il installer une pancarte soulignant à vos risques et périls, pour ceux qui sortiront leur bateau ? On va aussi annoncer quelque chose à ce sujet, après notre réunion de mardi [19 septembre], dès que nous aurons les éclaircissements juridiques. »
Impatience
Des problèmes techniques ont empêché la diffusion en direct de la séance ordinaire du conseil, le mardi 12 septembre dernier. Des théories du complot ont alors fusé de toutes parts.
« Seulement quatre minutes [de la séance] ont été enregistrées sur le compte YouTube de la municipalité, sans son, ni image. L’entreprise responsable du système de diffusion en direct a tenté de régler le problème, sans succès. Saint-Hippolyte est au fait que ce fâcheux incident ait causé de l’insatisfaction chez certains(es) citoyens(ennes) et s’en excuse très sincèrement. Une nouvelle procédure sera mise en place, afin de prévenir de tels problèmes à l’avenir », a souligné le service des communications de la Municipalité via un communiqué.
C’est qu’à la consultation publique précédente du 5 septembre dernier, l’intérêt pour les projets de nouvelle descente et d’un possible quai municipal soulevait déjà les passions. La salle du conseil, située au Centre des loisirs et de la vie communautaire, était remplie à capacité, au point où une deuxième salle alternative a été ouverte, pour que les visiteurs puissent suivre la consultation sur écran. Or, des premiers pépins techniques sont survenus et ont eu pour effet de soulever la grogne une première fois chez les citoyens.
2 commentaires
Pourquoi la ville enlève pas les roches quils ont mis dans la dessante de bateaux?
Ces meme roches qui abîme les bateaux.
Le maire Dagenais essaie encore de rouler tout le monde dans la farine. Lors de la consultation publique du 5 septembre, les citoyens se sont aussi prononcés contre le projet de réaménagement de la descente de bateaux. Mais il se dit à l’écoute des citoyens… faites-moi rire. L’enjeu n’est pas là. Le lot 2766824 qui l’ancienne plage municipale est en fait l’assiette servante dont 57 lots détiennent une servitude de droit de passage ainsi qu’un droit d’accès à la grève depuis 1945. La municipalité est propriétaire d’un fond servant et selon l’article 1186 du Code civil du Québec et une jurisprudence abondante, elle ne peut rien faire sans l’accord unanime de tous les propriétaires d’un fond dominant. Allez consultez la vidéo du 5 septembre et avancez jusqu’à 1:44h vous verrez en entendrez Me Quesnel Notaire poser la question si nous sommes consentant. Observez bien le reflet des citoyens dans les fenêtres.
1186. Le propriétaire du fonds dominant ne peut faire de changements qui aggravent la situation du fonds servant.
Le propriétaire du fonds servant ne peut rien faire qui tende à diminuer l’exercice de la servitude ou à le rendre moins commode; toutefois, s’il a un intérêt pour le faire, il peut déplacer, à ses frais, l’assiette de la servitude dans un autre endroit où son exercice est aussi commode pour le propriétaire du fonds dominant
https://www.youtube.com/live/V7pFabBkZdU?feature=shared