(Photo : Nordy - Sébastien Fleurant)
Les deux arrêts devant l’école de la Volière ont été retiré le 12 août dernier.

Saint-Colomban retire 17 arrêts illégaux et non-conformes

Par Aurélie Moulun

Le 12 août, la Ville de Saint-Colomban a retiré 17 panneaux d’arrêt sur son territoire. Inquiets, plusieurs citoyens se manifestent contre cette décision qui, d’après eux, ne permet pas d’assurer la sécurité des enfants et des piétons.

De son côté, le maire Xavier-Antoine Lalande, maintient que les arrêts identifiés étaient non-conformes, voire même illégaux, et qu’ils ne rendaient pas les routes plus sécuritaires.

Retrait d’arrêts controversés

Au total, 17 arrêts ont été retirés, dont deux devant l’école primaire de la Volière, considérés comme illégaux selon le Code de la sécurité routière, et quatre sur la montée Filion, considérés comme non-conformes.

M. Lalande indique d’abord que les deux arrêts situés devant l’école de la Volière ont été retirés dû à leur illégalité. En effet, le maire explique que « ça prend absolument une intersection ou une croisée de chemin pour mettre un arrêt, sinon ce n’est pas régie par le Code de la sécurité routière ».

Mais c’est surtout le retrait d’arrêts dans le secteur de la montée Filion qui a généré beaucoup d’inquiétude auprès des citoyens du secteur, si bien qu’une pétition a été déposée à la dernière séance du conseil municipal. Cette pétition de près de 185 noms indique au conseil que les citoyens ne sont pas rassurés vis-à-vis le retrait des panneaux d’arrêt. D’après une citoyenne, les automobilistes ne respecteraient pas la vitesse de circulation sur la montée Filion, ce qui lui donne raison de craindre pour la sécurité des enfants et des piétons.

De son côté, M. Lalande soutient que les arrêts sur cette route étaient non-conformes puisqu’ils n’étaient pas utilisés à bon escient. « D’après le tome V du Code de la sécurité routière, un arrêt doit être un outil de gestion de circulation et non pas un outil pour ralentir la vitesse », indique-t-il.

La pertinence d’arrêts évaluée par critères

Le comité de sécurité de la Ville, chargé d’évaluer, entre autres, la pertinence des arrêts, a établi une liste de sept critères à respecter pour justifier la présence d’un arrêt. Certains de ces critères sont déterminés par le comité et d’autres par le Code de la sécurité routière régie par le ministère des Transports.

Parmi ces derniers, M. Lalande explique qu’il faut qu’il y ait un rapport de débit de circulation de 2.3 sur les routes qui se croisent. « Les données qu’on a, en 2020 pour la montée Filion, c’est 4 300 voitures par jour. Donc pour avoir un débit qui justifie la pose d’arrêts sur nos routes principales, il faudrait qu’il y ait un débit, sur du Châtelet ou sur Jonathan, de 1 800 véhicules par jour. Sur du Châtelet, bien qu’on n’ait pas de données officielles, je ne suis pas sûr que l’on atteigne 200 par jour », explique-t-il lors de la dernière séance du conseil municipal.

Les autres critères concernent notamment la visibilité, l’aménagement de la route et le taux d’accidents, entre autres.

Remplacer des arrêts par des radars

La Ville de Saint-Colomban a pris la décision de poser des radars à plusieurs endroits, notamment sur la montée Filion, afin de mieux réguler la vitesse de circulation, indique le maire en entrevue avec le Journal.

Ces radars collectent les données de circulation et produisent régulièrement des rapports. Le maire indique que le conseil se basera notamment sur celles-ci afin d’évaluer la performance de leur décision. « Si on constate que ce n’est pas efficace, on n’exclut pas la possibilité de remettre des arrêts », explique-t-il.

La vitesse de circulation sur la montée Filion est d’ailleurs passée de 50 km/h à 30 km/h à la suite du retrait des arrêts.

Xavier-Antoine Lalande souligne toutefois que le rôle de la Ville est d’encadrer la sécurité sur les routes, mais que chaque citoyen a également son rôle à jouer. « La sécurité doit être la priorité de tous. Chaque personne au volant, chaque personne qui traverse, chacun a la responsabilité de la sécurité des autres », souligne-t-il.

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