L'avenir de la caserne de Prévost est incertain à moyen terme. Photo : Nordy - Davy Lopez

Régie intermunicipale d’incendie : Prévost et Saint-Hippolyte votent pour sa création

Par Luc Robert

Les villes de Prévost et de Saint-Hippolyte ont voté en faveur de la création d’une Régie intermunicipale d’incendie, lors de la séance régulière de leurs conseils municipaux respectifs, les lundi 11 et mardi 12 novembre derniers.

Il ne manquait plus que la signature de Saint-Jérôme, qui avait elle-même commandé l’étude de fusion des services, pour le lancement officiel du projet d’unification des forces des sapeurs. La construction d’une nouvelle caserne est aussi prévue dans le secteur Bellefeuille, près de l’entreprise Soucy Baron. Une résolution en ce sens figurait à l’ordre du jour de l’assemblée municipale ordinaire de Saint-Jérôme, qui s’est tenue le mardi 19 novembre.

Prudence

À Prévost, le maire Paul Germain s’est gardé un as dans la manche dans ce volumineux dossier.

« Nous avons voté en faveur de la création, mais nous nous sommes gardé un droit de retrait de six mois si les négociations ne se déroulent pas comme nous le souhaitons. Le regroupement demeure la seule façon pour Prévost d’obtenir une garde interne et un service de premiers répondants sans se ruiner. Notre quote-part passerait de 10,4 % à 12,4 % en 2027. De plus, nous travaillons à obtenir la garantie d’emploi de nos pompiers, avec la possibilité de formation pour ceux qui doivent prendre des cours d’appoint pour devenir pompiers à temps plein. Nous ne laisserons personne derrière, tout en y allant pour le meilleur rapport qualité-prix pour les services à nos citoyens », a-t-il souligné à l’assemblée tenue à la salle Saint-François-Xavier de Prévost.

« De plus, si une décision ne nous plait pas, un vote pourrait nous permettre de la bloquer. Saint-Jérôme dispose de deux votes, alors que Saint-Hippolyte et nous aurons une voix chacune », a-t-il ajouté. Soulignons que les pompiers de Saint-Hippolyte et de Saint-Jérôme sont les seuls à posséder une garantie d’emploi jusqu’à maintenant.

Également, le maire prévostois s’est dit convaincu que la population en bénéficiera à long terme. « On aura un Service d’incendie 24/7 : c’est un choix responsable. Ça se traduit par une meilleure force de frappe et des délais moindres d’intervention. La qualité des services demeure primordiale. »

La caserne

Un certain flou demeure toutefois en suspens concernant la caserne Robert-Monette. Alors que le syndicat des pompiers a talonné M. Germain pour savoir si elle sera sacrifiée, celui-ci a analysé la situation ainsi.

« On ne sait pas quel scénario sera envisagé. Qui dit que d’ici 2 à 3 ans, d’autres municipalités des alentours, par exemple Sainte-Anne-des-Lacs, ne seraient pas intéressées à se joindre à nous ? La caserne peut demeurer ouverte plus longtemps que vous le pensez. Beaucoup de choses peuvent survenir à moyen terme. »

Dans l’étude d’une possible création de régie, il a été mentionné que des rénovations majeures seraient souhaitables à la caserne Robert-Monette.

Les quelque 24 sapeurs prévostois ont par ailleurs rencontré le directeur de la Direction unifiée de la sécurité des incendies, M. Patrice Brunelle, la semaine dernière. Ils se sont dit encouragés par ses propos et saluent l’offre de permanence, mais entendent garder l’œil ouvert dans un éventuel processus de fusion des trois corps d’incendie.

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