Québec solidaire parle d'indépendance
Par Lpbw
MOBILISATION. À la veille de la Fête nationale, les membres de Québec solidaire (QS) Saint-Jérôme étaient sur le terrain pour redonner aux citoyens et citoyennes le désir d’un projet rassembleur.
Le samedi 20 juin, à la Place de la Gare, une demi-douzaine de membres QS ont distribué des dépliants et échangé avec les gens sur le projet de pays. «Comment se fait-il qu’on parle d’indépendance seulement pendant les campagnes électorales ou lors d’une course à la chefferie du Parti québécois?», questionne Lise Boivin, coordonnatrice de l’association de QS Laurentides, qui regroupe les associations des huit circonscriptions de la région.
Selon elle cette approche n’est pas la bonne et ne mènera pas le Québec à l’indépendance nationale. «On y arrivera seulement par une vraie mobilisation populaire», affirme-t-elle.
Un Québec à l’image du peuple
Québec solidaire rappelle qu’il souhaite faire du Québec un pays en rassemblant la population autour d’un projet de solidarité plutôt que de tout miser sur un supposé sauveur affairiste.
«Les péquistes se parlent entre eux et misent sur un sauveur qui parle à des convaincus. Pour Québec solidaire, un seul homme ne fera pas l’indépendance. Surtout si sa vision sociale et économique ne correspond pas à celle de la majorité. L’approche solidaire est différente : nous sommes partout sur le terrain aujourd’hui pour entendre les gens sur leur vision de la souveraineté et leur présenter la nôtre», poursuit Marcel Gosselin, coordonnateur de QS Saint-Jérôme.
Afin que le pays soit à l’image des Québécois et des Québécoises, Québec solidaire propose qu’avant la tenue d’un référendum soit élue une assemblée constituante, indépendante des partis politiques.
«L’objectif de cette assemblée serait de redonner à la population la possibilité de définir par elle-même les contours de son pays. Cette démarche démocratique fut un succès à d’autres endroits. Pourquoi ne pas oser et s’en inspirer? Celle-ci aurait l’avantage de nous sortir de la stratégie souverainiste classique qui nous mène à une impasse depuis plusieurs années», conclut Lise Boivin.