Acheter local : comprendre les logos, adapter son approche
Par Alec Brideau
Il n’est pas toujours facile de savoir comment aider l’achat local. L’affichage, les logos ou l’origine des produits ne sont pas toujours évidents à comprendre. Voici donc des éléments importants à considérer si vous souhaitez encourager l’économie et les entreprises québécoises le plus possible.
Les logos
S’ils portent parfois à confusion, c’est qu’ils ne signifient pas tous la même chose.
- « Conçu au Québec » : la main-d’œuvre rattachée à la création du produit manufacturé est 100 % localisée au Québec.
- « Fabriqué au Québec » : signifie la dernière transformation substantielle du produit est réalisée au Québec.
- « Produit du Québec » : produit manufacturé dont au moins 85 % des coûts directs liés à l’achat d’intrants (incluant les matières premières), à leur transformation et à leur assemblage sont engagés au Québec. La dernière transformation substantielle du produit doit aussi être faite au Québec.
- « Emballé/Embouteillé au Québec » : produit assemblé ou embouteillé chez une entreprise locale québécoise.
Aliments du Québec
Une bonne manière d’aider nos entreprises, nos cultivateurs et nos éleveurs, c’est d’acheter les produits avec le logo « Aliments du Québec ».
Selon son site web, si un produit a le logo, c’est qu’il est entièrement québécois ou qu’il est composé d’un minimum de 85 % d’ingrédients d’origine québécoise. De plus, tous les ingrédients principaux doivent provenir du Québec. Toutes les activités de transformation et d’emballage doivent être réalisées au Québec également.
À noter que, pour la plupart, les produits certifiés « Aliments du Québec » sont affichés sur le site web de l’organisation.
Chaque geste compte
Une évaluation de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante affirme que pour chaque dollar investi dans une PME, 0,66 $ demeure dans l’économie locale. À titre comparatif, il n’en reste que 0,11 $ lorsqu’il s’agit d’une multinationale et 0,08 $ pour les géants du web (Amazon, Netflix, Uber, etc.).
Acheter son prochain café dans un commerce local, plutôt que chez Starbucks ou encore McDonald’s, ça peut faire une différence. Acheter des vêtements dans une boutique locale aussi, surtout pour nos petites ou moyennes entreprises (PME). Un sondage de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a dévoilé, en décembre dernier, que 73 % des PME québécoises affirment que les ventes provenant de l’achat local sont essentielles à leur rentabilité. Si ce pourcentage était à 73 % avant le début de la guerre tarifaire, il va de soi qu’il ne peut qu’augmenter maintenant.
Adapter son approche
Nous hésitons parfois à acheter local en raison du prix plus élevé. Pourtant…
- Les vêtements sont souvent d’une meilleure qualité et donc, risquent de durer plus longtemps;
- L’item acheté localement risque d’être plus unique et valorisant que celui acheté sur le site d’une multinationale;
- Le contact humain et la communication sont plus faciles avec une entreprise locale;
- Selon le domaine, vous pouvez avoir un service personnalisé de qualité;
- C’est meilleur pour l’environnement.