Le maire de Prévost interpelle le ministre des Transports
Par Luc Robert
« S’il faut se rendre jusqu’au ministre des Transports du Québec, M. François Bonardel, pour faire changer les choses à la traverse de la 117 vers l’école Val-des-Monts, je vais le faire. Ils commencent à me connaître à Québec ».
C’est en ces termes que le maire de Prévost, M. Paul Germain, s’est exprimé, face à la situation dangereuse qui prévaut à l’intersection de la rue de l’École et de la route 117.
Même si la première demande adressée au Ministère des Transports (MTQ), pour une baisse de la limite de vitesse à 50 km/h dans ce secteur remonte à 1983, les plus anciens se souviendront que la traverse de piétons et d’écoliers a toujours été problématique dans le secteur, dès les années 1970, même à l’époque de Lesage. Les lumières de ralentissement n’existaient pas, ni les feux de circulations à l’intersection voisine du chemin du Lac Écho.
« Abaisser la limite à 50 km/h serait une norme sociale acceptable, malgré que plus lentement serait encore mieux. On avait entre autres suggéré de déployer un affichage numérique variable, selon l’heure des classes. Je ne sais plus sur quel pied danser, avec le MTQ. À un moment donné, lors d’une conversation téléphonique, on m’avait dit qu’il était possible de réduire la limite à 50 km/h. C’était avant la réception d’une lettre de l’organisme publique, spécifiant le contraire, quelques semaines plus tard. »
Appels d’offres
La municipalité de Prévost a décidé de lancer des appels d’offres, afin de développer et d’appliquer un « plan de mobilité durable », qui inclura les déplacements autour des écoles.
« Je ne serais pas surpris qu’ils m’arrivent avec l’idée de construire des trottoirs. Mais encore ici, pour procéder, nous aurons besoin de l’accord du MTQ. Nous avons deux rencontres par année avec le directeur-général du MTQ des Laurentides-Laurentides, M. Claude Thibault. Je suis conscient qu’il a les mains attachées, mais devant la dangerosité de la situation, nous devons développer un corridor piétonnier là. L’appareil gouvernemental est plus difficile que prévu à atteindre. Si Québec ne bouge pas, les divisions régionales ne le feront pas plus », a-t-il réalisé.
Présence policière
M. Germain trouve que la situation progresse dans le cas des patrouilles de visibilité de la Sûreté du Québec, afin de dissuader les automobilistes d’avoir le pied pesant sur l’accélérateur.
« Un haut gradé de Montréal de la SQ est venu évaluer la situation sur place, il y a deux mois. Cela a eu l’effet d’un électro-choc. Des enveloppes pour une présence policière soutenue ont été émises. Après avoir fait part de mon mécontentement, j’ai noté des améliorations en termes de présence policière. Nous avons aussi fait notre part, en ajoutant une trentaine de dos d’âne, un peu partout dans la ville, en plus de l’installation d’un arrêt obligatoire sur la rue Mozart, chemin faisant vers l’école des Falaises. »
Toutefois, les élèves du secteur de la Terras-se des Pins, des rues Lesage, Cousineau, du Curé Papineau et autres nouveaux développements peinent à se rendre quotidiennement en sécurité à l’école Val-des-Monts, à pied, car située de l’autre côté de la route 117.
« Ça prendra un aménagement plus sécuritaire. Malgré les feux suspendus de ralentissement, ça n’influence pas les voitures. L’espace est étroit sur l’accotement. Je demeure respectueux, mais je continue à relancer les autorités provinciales pour que ça bouge », a-t-il achevé.