Prévost doit choisir un nouvel emplacement
Par Aurélie Moulun
La Ville de Prévost accuse un retard d’un an sur l’échéancier de la construction d’une nouvelle école secondaire sur son territoire. En 2021, la Ville avait acheté un terrain au ministère des Transports du Québec, situé dans le Parc régional de la Rivière-du-Nord. Toutefois, la construction de l’école sur ce terrain a été rejetée pour « des raisons qui ne tiennent pas la route », expliquait Paul Germain, maire de Prévost, au cours du dernier conseil municipal.
En 2021, le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, avait annoncé la construction d’une école de 1 000 élèves à Prévost pour y accueillir les jeunes de Prévost et de Saint-Hippolyte.
S’en est suivi une pétition d’un citoyen de la ville qui visait à sauvegarder le Parc régional de la Rivière-du-Nord. D’après le maire, cette pétition a eu un impact sur les décisions gouvernementales. « Cette pétition, cette campagne de peur, j’ai vraiment l’impression que ça a fait peur au gouvernement », déclarait-il lors du conseil, lundi 15 août.
D’après lui, la pétition est une des raisons qui ont poussé le gouvernement à décliner l’emplacement déjà acheté de la nouvelle école secondaire à Prévost. « De toutes les raisons que le gouvernement nous a données, il y en avait 7 ou 8, la moitié sont fausses ou basées sur de fausses prémisses », explique M. Germain au Journal.
Le « jeu démocratique »
Bien que M. Germain soit conscient du droit du citoyen à faire une telle pétition, il croit tout de même qu’elle n’aurait pas dû être faite. « C’était une erreur de faire cette pétition. Ça nous oblige à aller dans le golf et à payer plus cher », souligne le maire. Pendant la séance du conseil, il annonçait notamment que le terrain coûtera de 4 à 5 fois plus cher.
« On va être obligé de négocier des affaires avec ces propriétaires-là. Le levier de négociation qu’on avait pour faire un beau projet à Prévost et qui ressemble à Prévost, on l’a perdu », laissait-il tomber lors de la séance du conseil. « C’est correct, ça fait partie du jeu démocratique. Ça va juste coûter plus cher. »
« Des emplacements parfaits, il n’y en a pas. Celui qu’on avait acheté, cependant, était près d’un terrain de soccer, d’un terrain de tennis, etc. Ça nous aurait permis de créer une sorte de complexe sportif à côté de l’école », souligne le maire en entrevue.
Quant à ce qu’il adviendra du terrain acheté dans le Parc de la Rivière-du-Nord, Paul Germain explique que « ce n’est pas perdu, c’est sûr ». « On veut développer l’offre récréative, les sentiers et le mobilier urbain », dit-il. À l’automne, la Ville de Prévost devrait d’ailleurs annoncer où sera installée la nouvelle bibliothèque.