Prévost : Des jeunes veulent un terrain de volleyball de plage
Par Simon Cordeau
Justin Bergeron, jeune Prévostois de 14 ans, et ses amis, qui jouent tous au volleyball de plage, ont demandé à leur conseiller municipal, Michel Morin, un terrain dans leur quartier. L’année dernière, leur demande est restée lettre morte. « On n’a même pas eu d’accusé de réception », indique le père de Justin, Louis Dave Bergeron. Cette année, ils ont renouvelé leur demande.
Cette fois, le conseiller Joey Leckman, qui est responsable des loisirs, a répondu. « Il a dit que la lettre était bien formulée, qu’ils allaient regarder ça en Commissions des loisirs et nous revenir », raconte M. Bergeron. « Le conseiller Pier-Luc Laurin a été très facilitant pour la communication », ajoute-t-il.
Notre demande d’entrevue auprès des élus a été redirigée vers le Service des communications et affaires publiques. « La demande a été présentée à la Commission des loisirs de la Ville mardi [26 mars]. Nos équipes évaluent actuellement les possibilités et assureront un suivi auprès du jeune Prévostois. Comme les discussions viennent d’être entamées, il est encore trop tôt pour vous fournir plus de détails à ce sujet », nous a répondu Audrey-Anne Lamarre par écrit.
Des jeunes « commis à leur sport »
Justin joue au volleyball depuis déjà quatre ans. « C’est mon frère qui m’a montré ça, en 5e ou 6e année. J’ai fait l’équipe de volleyball, et maintenant je fais partie des grosses ligues. » Il fait partie de l’équipe civile des Cheminots. Il participait d’ailleurs à un tournoi provincial samedi dernier, 6 avril, avec des équipes venant « de Québec à Gatineau ».
« Les terrains sont très loin, comme à Saint-Jérôme. On y va des fois, mais on n’a pas toujours de transport pour y aller. Ce serait quand même bien d’avoir un terrain ici pour jouer l’été », souhaite Justin.
Pour l’instant, ses amis et lui jouent au parc Lesage. Ils installent un filet, ce qui leur prend une quinzaine de minutes à quatre, et jouent dans le gazon. « Avec du sable, il y a une technique pour sauter plus haut. Tu peux faire des plongeons et des bonnes attaques. Dans le gazon, c’est moins l’fun. C’est boueux, il y a des roches et ça prend des souliers », explique Justin. Le jeune volleyeur soutient qu’il y a un espace inutilisé, près des terrains de tennis, qui pourrait accueillir un terrain sablonneux.
L’adolescent joue aussi pour les Dragons de l’Académie Lafontaine, avec d’autres amis du quartier. Le week-end prochain (13 avril), il ira à Amqui en Gaspésie avec son équipe pour représenter les Laurentides au Championnat provincial scolaire, ajoute M. Bergeron. « La saison culminera en mai, quand il ira au Championnat canadien à Ottawa avec les Cheminots. Ça montre à quel point les jeunes sont commis à leur sport. Ce n’est pas juste une gang d’amis : ils dévorent leur sport », souligne le père.
Un terrain accessible
Après notre entrevue avec les Bergeron, ceux-ci ont reçu un suivi de la part du conseiller Leckman. Il indique que l’endroit suggéré par Justin ne pourra pas être affecté ni cette année, ni l’année prochaine, en raison de travaux à la réserve d’eau. Par la suite, l’endroit sera considéré. « Ensuite, nous évaluons à présent la possibilité d’installer un terrain au parc des Patriarches, un autre endroit où il serait possible d’en installer un », indique M. Leckman dans l’échange de courriels que M. Bergeron nous a transmis.
Le parc des Patriarches se situe à environ 10 minutes de vélo du quartier de Justin. « Je suis d’accord pour […] l’idée et j’ai hâte de savoir quand ce sera possible. Merci de vous montrer ouvert à mon projet pour ma ville et mes amis », a répondu Justin.
M. Leckman ajoute qu’un terrain de volleyball de plage se trouve également au centre récréatif du lac Écho. Cependant, celui-ci se situe à 25 minutes en vélo du quartier de Justin, et circuler sur le chemin du Lac-Écho est « trop dangereux » pour lui, indique l’adolescent.
« On veut un accès de proximité. Des terrains de volleyball, il pourrait en avoir cinq dans Prévost. C’est peu coûteux et peu d’entretien, comparé à un terrain de tennis ou une patinoire, par exemple. À la limite, si la Ville installait un filet sur la pelouse, ça sera déjà mieux », soutient M. Bergeron.