(Photo : Nordy - Davy Lopez)

Prévost démolit d’urgence son marché aux puces

Par Simon Cordeau

Vendredi 13 septembre, le marché aux puces de Prévost a dû être démoli pour une « raison de sécurité urgente », a indiqué le maire, Paul Germain, au journal Le Nord.

« À la suite d’une récente inspection d’ingénierie qui a relevé des failles importantes dans l’armature de la marquise du marché aux puces, la Ville de Prévost a décidé d’agir avec diligence pour la sécurité tant des commerçants que des usagers en procédant à la fermeture complète du site dès le 13 septembre en matinée afin d’entreprendre la démolition », est-il indiqué dans un communiqué émis par la Ville plus tôt dans la journée.

Ainsi, le marché aux puces ne pourra pas avoir lieu durant la fin de semaine des 14 et 15 septembre.

Fin annoncée, mais abrupte

« J’ai un peu le coeur gros, compte tenu des circonstances et de comment ça s’est fait », confie Alain Sabourin, commerçant au marché aux puces depuis près de huit ans. Il reproche à la Ville de « mettre ça à terre en sauvage » sans préavis. « Comme marchand, on était conscient qu’il y avait quelques piliers de corrodés. Mais s’il y en a 7 ou 8 sur 120, est-ce que toute la structure est en danger ? »

La fin du marché aux puces avaient été annoncée par le maire en avril dernier. « Fort probablement que c’est la dernière année », avait-il indiqué. Après avoir abandonné le projet d’écocentre sur le site, en raison de l’explosion des coûts, la Ville avait mis le terrain en vente.

Cependant, cette fin abrupte laisse un goût amer pour M. Sabourin. « Ce n’est pas une manière de faire. » Normalement, le marché aux puces cesse ses activités à l’Action de Grâce, dans quelques semaines seulement, souligne-t-il.

« En tant que propriétaire du terrain et sachant que le marché aux puces de Prévost est un lieu emblématique de notre région qui attire nombre de visiteurs, la Municipalité a la responsabilité de veiller à la sécurité du public en procédant à la sécurisation du site sans délai », indique la Ville dans son communiqué.

« On perd un beau milieu de vie »

Selon le commerçant, c’est d’abord un milieu de vie qui disparaît. « Les personnes âgées venaient prendre leur marche, le samedi et le dimanche matin, et rencontrer leurs connaissances. Il y a des réguliers, qui venaient jaser toutes les semaines. Ce n’est pas comme au Wal-Mart ! Moi, je vendais des cartes de hockey et des livres. Les gens me parlaient d’histoire et de littérature. On perd un beau milieu », déplore-t-il.

Il croit aussi que l’endroit servait « d’incubateur pour petites entreprises », permettant de faire connaître son produit et de rencontrer des clients à faible coût. « Pour ceux qui voulaient les encourager, la chaîne vient de débarquer. »

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