Prévost : Bientôt la fin du marché aux puces
Par Simon Cordeau
« Fort probablement que c’est la dernière année du marché aux puces », a annoncé le maire de Prévost, Paul Germain, lors de la séance du conseil municipal du 8 avril. La Ville souhaite vendre le terrain.
En février, le maire avait annoncé que la Ville abandonnait son projet d’écocentre près du marché aux puces, en raison de l’explosion des coûts. « Le coût du projet est parti à 500 000 $. […] Quand on l’a lâché, il était à 2 M$. Donc on enterre ce projet-là », avait expliqué le maire. Après cela, le conseil a pensé utiliser le terrain à d’autres fins municipales. Mais en raison de sa « forme un peu bizarre » et de la présence d’un ruisseau, les contraintes sont nombreuses pour développer le terrain.
« On va lancer dans les prochains jours un appel de propositions pour vendre le marché aux puces. » Le maire a précisé qu’il « ne s’agit pas d’une vente de feu ». L’appel de propositions compte plusieurs critères. « On veut un beau projet qui crée des emplois. […] Le bâtiment qui va se construire là doit avoir une valeur foncière d’au moins 10 M$. […] Puis, on veut une architecture qui tient compte du P’tit Train du Nord », a énuméré M. Germain en guise d’exemples.
« On va voir les propositions qu’on va avoir. On n’est pas obligé d’en accepter aucune. Mais s’il y a quelque chose d’intéressant, on va probablement aller de l’avant. » Un immeuble commercial rapporterait 185 000 $ par année en taxes à la Ville. Et un immeuble industriel rapporterait 228 000 $.
Une dernière saison
En novembre 2019, la Ville avait acquis le terrain pour une dépense totale de 900 000 $. « Notre intervention a permis au marché aux puces de survivre 4 ou 5 ans de plus. » Cependant, sa popularité diminue un peu chaque année, a indiqué le maire. « Actuellement, les maraîchers ont presque tous quitté. »
La Ville doit encore 736 000 $ pour l’acquisition de ce terrain. Mais M. Germain ne croit pas qu’il s’agit d’un mauvais investissement, puisque la valeur du terrain est désormais estimée à 2,6 M$.
La saison 2024 du marché aux puces devrait se dérouler « presque normalement ». « On peut penser que, jusqu’au mois d’août, les activités devraient se maintenir. Après, c’est incertain, parce qu’on fait des travaux pour le réserve incendie sur le chemin du Lac-Écho, juste en face, et on va avoir besoin d’une partie de l’espace pour mettre des roulottes de chantier. »
Les commerçants qui sont des résidents de Prévost pourront s’asseoir avec la Ville pour trouver des solutions alternatives à la fin du marché aux puces, a ajouté le maire.
Travaux publics
La Ville construira des trottoirs sur la route 117 entre le chemin du Lac-Écho et la rue Mozart. Les travaux commenceront dès la fin avril. Il s’agit d’un investissement de 420 000 $ dont 80 % est financé par le gouvernement du Québec, a précisé le maire.
Également, à certaines intersections à Prévost, les musoirs seront raccourcis. Il s’agit des bordures de béton au milieu de la voie. En les raccourcissant, cela va aider la circulation lors des virages, dont au chemin de la Station, a expliqué M. Germain.
Les travaux sur le boulevard du Clos-Prévostois devaient avoir lieu cette année, mais seront reportés à l’année prochaine, a annoncé le conseiller Pier-Luc Laurin. « D’abord, il y a un cours d’eau qui a été repéré. Donc ça demande l’autorisation du ministère de l’Environnement. » Cela occasionnera des délais. Aussi, les travaux doivent être financés par le Programme de taxe sur l’essence et de la contribution du Québec (TECQ). Toutefois, la TECQ est en retard puisque les gouvernements fédéral et provincial, qui la gère, ne s’entendent pas, a expliqué M. Laurin.
Entretemps, un pavage temporaire sera fait sur les zones « les plus détruites » du boulevard du Clos-Prévostois. « Pas juste « repatcher » des nids de poule, en bon français, mais vraiment refaire des bonnes portions juste en asphalte, pour s’assurer un confort de roulement pour la prochaine année », a souligné le conseiller Laurin.
En vrac
Un citoyen a questionné le conseil sur le jugement du Tribunal administratif du travail du Québec (TAT) qui affirmait que la Ville de Prévost a imposé un lock-out partiel illégal à ses pompiers. « C’est relativement une bonne décision, même si on est pris à partie. Je pense que la juge a pensé qu’on faisait ça pour mal faire, ce qui n’a jamais été le cas. Nous, notre préoccupation première, ç’a toujours été la sécurité des citoyens », a répondu le maire. « Vendredi dernier [5 avril], on a eu une rencontre avec les pompiers. […] On a lavé notre linge sale en famille. Et je pense qu’on s’en va vers quelque chose d’intéressant. On va se revoir bientôt. Et j’ai espoir qu’on change de dynamique. »
La Maison des jeunes de Prévost, Le Local, tiendra un souper spaghetti le 20 avril, au gymnase de l’école Val-des-Monts, de 17 h 30 à 20 h 30. Les billets sont de 25 $ pour les adultes et de 10 $ pour les enfants. Cela inclut pâtes, pain, salade, breuvage, dessert et tirage de bingo. Les fonds amassés serviront à financer la Maison des jeunes.
Le maire a souligné l’inauguration du CPE Les Bonheurs de Sophie au Domaine Laurentien, le 5 avril dernier. « On est très content de ça. […] C’est clair que 80 places, ça vient nous aider beaucoup à Prévost. Mais c’est clair que c’est nettement insuffisant. […] Dans nos quatre villes soeurs de la MRC, Prévost, Saint-Hippolyte, Sainte-Sophie et Saint-Colomban, il manque 244 places. » M. Germain dit être aussi en discussion avec la ministre Sonia Bélanger pour transformer des places en garderie non-subventionnées en places subventionnées.
La Fête du voisinage se déroulera du 31 mai au 2 juin. « Ceux qui veulent organiser ça, que ce soit un 5 à 7, une fête, un barbecue ou quoi que ce soit, vous pouvez faire une demande de subvention à Ville d’une valeur maximale de 125 $ par événement », a expliqué le conseiller Joey Leckman. Un formulaire est disponible sur le site web de la Ville.
Un grand ménage du printemps pour nettoyer Prévost aura lieu le 4 mai à partir de 9 h 00. Les citoyens qui souhaitent participer pourront se rendre à la garde Prévost, au centre récréatif du lac Écho ou à l’école du Champ-Fleuri, a invité le conseiller Pierre Daigneault. « On fournit tout l’équipement […]. Et prendre soin de son quartier, ce n’est pas réellement une corvée. »
1 commentaire
« Le coût du projet est parti à 500 000 $. […] Quand on l’a lâché, il était à 2 M$……..
Le bâtiment qui va se construire là doit avoir une valeur foncière d’au moins 10 M$.
Trop dispendieux pour la ville mais pas pour un investisseur?