Prévost adopte sa politique de participation publique
Par Aurélie Moulun
Lors de la séance du conseil municipal du 12 juin dernier, la Ville de Prévost a adopté son règlement 820 : une politique de participation publique.
La Ville a finalement accepté de conserver le processus d’approbation référendaire et les citoyens ont accepté qu’ils pourraient y avoir recours sous certaines conditions.
Deux registres pour une meilleure représentation
La condition principale à la tenue d’une procédure référendaire est la création de deux registres. « Le premier registre, c’est pour les gens de la zone visée. Donc, ils doivent atteindre un certain pourcentage de signatures dans cette zone-là. L’autre registre est pour le reste de la ville », expliquait le maire Paul Germain.
Le but de cette politique est d’éviter qu’un projet qui bénéficierait à l’ensemble de la ville soit bloqué par une petite poignée de citoyens, soulignait le maire.
« Avec nos deux registres, ça fait en sorte que quand on additionne le pourcentage des deux registres, il faut que ça dépasse 50 %. Le registre qui concerne le secteur visé est prépondérant à 60 % et l’autre vaut seulement pour 40 %. L’idée, c’est de s’assurer que le secteur concerné ait encore une voix forte, mais que le reste de la ville puisse se prononcer indirectement aussi », soutenait Paul Germain.
Une politique travaillée en collaboration avec les citoyens
La Ville de Prévost travaille sur ce règlement depuis le mois de janvier. Toutefois, en mai dernier, le Journal rapportait dans ses pages le mécontentement d’une quinzaine de citoyens concernant ce règlement. Ceux-ci considéraient notamment comme anti-démocratique le retrait du processus d’approbation référendaire.
En collaboration avec les citoyens, à travers un groupe de réflexion, la Ville de Prévost a finalement trouvé un terrain d’entente. « Je trouve que les citoyens, personnellement, ont fait évoluer le projet. Je suis bien heureux cette évolution », disait M. Germain.
« On a eu plusieurs rencontres avec les citoyens. On est arrivés pas à un consensus, mais à un consentement lors de la dernière réunion. On a donc trouvé un projet de politique de participation publique inédite et qui, je pense, sera unique au Québec. Cela fait que tout le monde avait l’air assez satisfaits lors de la dernière réunion », ajoutait-il.
Paul Germain indiquait d’ailleurs être ouvert à retravailler la politique de participation publique au besoin. « Est-ce que c’est une politique qui est parfaite ? Probablement pas. Mais, je pense qu’on a fait une grosse amélioration par rapport au statu quo. Et si on se rend compte à l’usage qu’il y a des choses qui fonctionnent moins bien, comme c’est notre politique de la Ville de Prévost, on va pouvoir l’améliorer avec le temps. »