(Photo : France Poirier )
Le maire Marc Bourcier s'est dit très fier de l'adoption de la Politique linguistique.

Politique linguistique : Saint-Jérôme devient pionnière

Par France Poirier

Les membres du conseil municipal ont adopté, lors de la séance du 21 mars, la première politique linguistique de la Ville de Saint-Jérôme. Cette politique permettra de préciser la conduite attendue de l’administration municipale en conformité avec la Charte de la langue française.

« La Ville fait figure de pionnière en adoptant ce qui serait, selon nos sources, la première politique linguistique municipale au Québec depuis l’adoption de la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français (loi 96). Par ce geste symbolique, nous démontrons l’importance de protéger la langue française, de la valoriser et d’en assurer la pérennité. En tant qu’employeur, nous devons donner l’exemple. Nous avons la responsabilité de veiller à ce que notre personnel exerce ses fonctions en français. Nous invitons d’ailleurs les autres villes à emboîter le pas », a déclaré le maire de Saint-Jérôme, Marc Bourcier.

« À notre connaissance, nous sommes la première ville au Québec, mise à part Montréal, qui fait l’adoption d’une politique comme celle-là. On l’a raffinée, on l’a regardée, on l’a peaufinée. Il y a de quoi être fier. Maintenant, on envoie le signal que le français c’est important, c’est notre survie. c’est la langue de chez nous, la langue de nos aïeux. À Saint-Jérôme, on va de l’avant avec cette politique-là », a souligné M. Bourcier.

Le conseiller, André Marion a ajouté qu’il y a onze municipalités dans les Laurentides qui se déclarent bilingue. « Je sais qu’il y a des villes qui ont des politiques qui ne sont pas alignées avec la Loi 96. Alors que nous, on a travaillé en ce sens. De toute façon la Loi 96 sera en application. »

Défenseur de la langue

« Ayant enseigné le français pendant 35 années et ayant ensuite été député à l’Assemblée nationale du Québec, c’est un projet qui me tenait à coeur. Quand j’enseignais, je disais à mes élèves qu’une langue c’est une fierté, et si tu la châties, tu la traites mal, c’est comme un déshonneur. Alors qu’on parle beaucoup de francophonie, le 20 mars c’était la Journée internationale de la Francophonie, alors c’est un bel adon. Nous sommes très fiers de ça », a aouté le maire.

La Ville de Saint-Jérôme veut jouer un rôle « exemplaire et proactif » en ce qui a trait à l’usage et à la qualité du français dans ses activités. Elle s’engage à prendre toutes les mesures appropriées afin d’atteindre cet objectif. Un rapport sommaire quant à la situation du français au sein de l’organisation sera d’ailleurs déposé au conseil municipal chaque année.

« Dans un contexte où l’on constate trop souvent la fragilité de la langue française un peu partout dans le monde, c’est pour nous une belle occasion d’exprimer notre fierté de faire partie de cette grande communauté francophone et cette politique nous permet de l’affirmer haut et fort. L’Union des municipalités du Québec mentionnait le 20 mars que « les gouvernements municipaux peuvent contribuer concrètement, par diverses initiatives, à faire rayonner la langue française dans nos milieux […] ». C’est exactement ce que nous faisons », conclut le maire Bourcier.

1 commentaire

  1. Bravo pour la ville de Saint-Jérôme pour l’adoption du règlement de la langue française dans notre municipalité!

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