Le député Youri Chassin, Martin Charron, inspecteur de la Régie intermunicipale de police Thérèse-de- Blainville, le ministre Lionel Carmant, Martin Pelland, inspecteur-chef Service de police de Saint-Jérôme et Rosemonde Landry présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides. (Crédit photo: France Poirier)

Policiers et intervenants font équipe

Par France Poirier

Vendredi dernier, le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, accompagné du député de Saint-Jérôme, Youri Chassin, a fait l’annonce du déploiement d’équipes
mixtes d’interventions psychosociales et policières de proximité dans la région des Laurentides. Ainsi, les policiers et les intervenants font équipe.

On sait qu’à Saint-Jérôme, un projet pilote est né en septembre 2020 et a donné de très bons résultats. Deux intervenantes psychosociales travaillaient avec les policiers et le projet s’est si bien passé qu’il s’étend ailleurs dans la région.

« Nos intervenants travaillent dans les bureaux du poste de police. Ça améliore la proximité entre les intervenants et la culture policière et ils peuvent mieux comprendre le travail de chacun. Quand les policiers arrivent sur une intervention, ils sécurisent l’endroit puis l’intervenant arrive et ça calme l’intervention. C’est apprécié tant par les policiers que par les intervenants. On va étendre ce projet avec d’autres municipalités. Nous avons aussi une entente avec la Sûreté du Québec », a expliqué la présidente-directrice générale du CISSS des Laurentides, Rosemonde Landry.

« Un montant de 516 400 $ est octroyé aux Laurentides afin de soutenir le déploiement de ces pratiques qui consistent, de façon générale, à joindre une intervention psychosociale à une intervention policière. Les investissements du ministère de la Santé et des Services sociaux et du ministère de la Sécurité publique seront respectivement de 42,7 M$ et 14,5 M$, sur 5 ans, pour un total de 57,2 M$ », a annoncé le ministre Carmant.

Des pratiques efficaces

« Les expériences de pratiques mixtes d’interventions psychosociales et policières de proximité ont démontré leur efficacité, et nous sommes fiers de pouvoir soutenir le déploiement de telles équipes dans la région des Laurentides. Cette mesure vise à mieux répondre à la fois aux enjeux de sécurité publique et aux besoins de santé et de services sociaux des personnes en situation de crise ou de vulnérabilité confrontées à différentes difficultés psycho-sociales. Il s’agit d’une action novatrice mise de l’avant dans notre plan d’action en santé mentale 2022-2026 », a expliqué Lionel Carmant, ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux.

« Je suis très heureux que la région des Laurentides puisse bénéficier de la mise en place de telles équipes. Elles permettent, entre autres, d’établir un dialogue et un lien de confiance entre les patrouilleurs et les citoyens, les groupes communautaires, les intervenants. À Saint-Jérôme, une expérience probante a été menée l’été passé », a signifié Youri Chassin, député de Saint-Jérôme.

Depuis l’instauration quels sont les changements au niveau de la mission de la police? « Comme nous ne sommes pas experts dans tous les domaines, le fait d’avoir des intervenants nous permet de passer le flambeau. Après avoir sécurisé les lieux, les policiers peuvent laisser l’intervenant travailler auprès de la personne. On a débuté en septembre 2020 par un projet pilote qui s’est avéré positif. Avec les annonces d’aujourd’hui, des postes permanents seront ouverts », a ajouté Martin Pelland, inspecteur-chef au Service de police de la Ville de Saint-Jérôme.

« En contexte d’intervention de crise, les expériences de pratiques mixtes d’interventions psychosociales et policières de proximité menées jusqu’à maintenant démontrent que la présence ou le soutien d’intervenants sociaux facilitent le désamorçage de la crise et permettent notamment une analyse de la situation psycho-sociale de la personne et des facteurs de risque ainsi qu’une estimation de la dangerosité », nous a-t-on fait savoir.

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