Plus de développement dans les Pays-d’en-Haut que dans Rivière-du-Nord
Par Luc Robert
Des communications avec un grand joueur sur l’échiquier des communications québécoises ont démontré que la MRC des Pays-d’en-Haut risque d’être plus choyée que sa voisine du sud, la MRC de La Rivière-du-Nord, en raccordements d’internet à haute vitesse à court terme.
« En ce qui concerne Saint-Adolphe-d’Howard, dans les Laurentides, nous avons toujours comme objectif de finaliser les travaux d’ici à septembre 2022. Lorsque les services seront disponibles, les citoyens seront proactivement informés par des agents qui feront du porte-àporte, enverront des lettres, des communiqués locaux, ou encore par la municipalité, qui sera elle aussi informée. Il n’est (toutefois) pas dans les plans à court terme de Cogeco de couvrir le secteur du lac Connelly à Saint-Hippolyte », a laissé savoir Mme Laurise Roy-Tremblay, conseillère en communication à cette entreprise.
Les mêmes questions d’offres de service et d’installation, ainsi que pour le service de tours cellulaires, sont demeurées lettre morte auprès de Vidéotron, qui n’a pas retourné les messages du Journal.
Dans un autre ordre d’idées, Radio-Canada révélait la semaine dernière que le gouvernement de François Legault s’apprêterait à publier une carte interactive des citoyens branchés à la haute vitesse internet. Plusieurs secteurs ont encore de la difficulté à obtenir une bande passante efficace en régions rurales. Chaque foyer en attente d’installation pourra toutefois voir quelle compagnie et quand il pourrait être branché, d’ici au 30 septembre 2022. Ces informations permettront également aux clients de déterminer si de la fibre optique a été déroulée dans leur secteur. Il appert que certains rouleaux ont bel et bien été déployés dans des secteurs ruraux, mais que des dates de raccordement demeurent toujours en suspens.
Certaines compagnies ont affirmé pouvoir fournir un signal allant jusqu’à 50 Mb/s, mais plusieurs clients ont constaté que ce n’est pas nécessairement le cas auprès d’une compagnie nationale traditionnelle. Ouilink a pour sa part profité de la situation pour engranger un bon nombre de nouveaux clients, à Saint-Hippolyte. Le président de la firme, M. Laurent Lanctôt, n’a pu retourner l’appel du Journal avant l’heure de tombée. Toutefois, sur des forums locaux, une grande majorité de nouveaux abonnés ont souligné que l’entreprise de Saint-Sauveur répond à l’appel vis-à-vis ses promesses de réception et d’envoi des données rapides.
Par ailleurs, Québec finance maintenant 100 % du capital des raccordements dans les secteurs éloignés. Avant, cela variait entre 50 et 60 %. Les firmes de télécommunication ont donc devant elles les incitatifs qu’elles attendaient pour bouger.
Cellulaires
Si certains secteurs de la MRC de La Rivière-du-Nord demeurent problématiques pour une bonne réception cellulaire, d’autres obtiennent des bons résultats, selon la localisation physique des usagés.
« Je ne pourrais pas parler pour Saint-Hippolyte, mais pour mon secteur de Saint-Colomban, la problématique se pose dans des secteurs bien particuliers, où il y a la présence de roc dans le sol. Il s’agit d’un inconvénient physique, avec lequel nous avons décidé de vivre. La solution serait le déploiement de nouvelles antennes, avec les inquiétudes qui viennent avec ça. Mais globalement, je dirais que la MRC n’a pas de problème majeur avec les cellulaires. Ça s’en va en s’améliorant », a souligné le préfet de la MRC de La Rivière-du-Nord, M. Xavier-Antoine Lalande.