Plateforme web pour les adolescentes : La "deMOIs’aile" s’installe à Mirabel
Par Sandra Mathieu
Chronique : » La deMOIs’aile «
Une plateforme Web pour les écoles secondaires, permettant aux adolescentes de s’exprimer librement, c’est l’idée qu’a eue l’Adéloise Marie-Eve d’Amours, technicienne en éducation spécialisée. Elle a mis au monde La deMOIs’aile en 2017 et l’a implanté à l’école Curé-Mercure de Mont-Tremblant, en 2018, c’est l’école A.-N.-Morin de Sainte-Adèle qui a accueilli le projet à bras ouverts et c’est maintenant au tour de l’école secondaire de Mirabel dès cet hiver.
Afin de présenter le projet, Marie-Eve, également fondatrice du blog MoiME.ca, a élaboré une conférence basée sur ses expériences de vie qu’elle a présentée le 28 janvier dernier à Mirabel devant les adolescentes de secondaire 3, 4 et 5. « J’y raconte mon histoire, les problématiques de santé mentale que j’ai vécues, plus particulièrement: l’anxiété, le déficit de l’attention, les troubles alimentaires, la dépendance et la recherche d’identité. La deMOIs’aile ira, je l’espère, toucher une grande partie des jeunes filles, puisque l’on sait pertinemment qu’un de nos principaux rôles dans l’éducation est de servir de modèle. Je veux aussi démontrer que l’on peut utiliser le Web de façon positive et adéquate. »
Les jeunes filles intéressées à devenir blogueuses doivent soumettre un texte de présentation et un article, et un jury sélectionnera la quinzaine de blogueuses pour Mirabel. Dès cet hiver, elles rédigeront chacune un billet par mois sur des sujets qui les touchent ou encore des expériences qui les ont fait réfléchir et avancer. On peut déjà lire les offrandes des blogueuses de Sainte-Adèle et de Mont-Tremblant sur lademoisaile.ca et on y découvre également leur profil respectif.
Valoriser l’estime de soi
« Au fil de mes années d’expérience comme intervenante auprès des jeunes, j’ai perçu le mal de vivre des adolescentes, leur désarroi face à la pression sociale, l’intimidation et la surperformance, confie Marie-Eve. Les problématiques de santé mentale sont omniprésentes, que l’on parle de stress, d’anxiété ou de troubles plus graves, nous ne pouvons plus fermer les yeux. Plusieurs jeunes sont perdues et ne prennent pas le temps de s’arrêter pour poser un réel regard sur elle-même pour apprendre à mieux se connaître. Elles ont plutôt tendance à tout garder à l’intérieur. »
La maman de deux enfants remarque qu’une large part de budget de notre société est investie dans des initiatives pour faire bouger les jeunes et développer de saines habitudes de vie, mais trop peu pour la prévention et la gestion des troubles psychologiques et d’estime de soi. La détresse psychologique est un sujet qui est selon elle encore trop souvent tabou et pourtant, les médias en font état de plus en plus.
Je suis vraiment heureuse que le projet soit implanté plus au sud, ça nous ouvrira des portes pour les écoles de Montréal et même de la Rive-Sud. »
Marie-Eve D’Amours et son équipe souhaitent voir La deMOIS’aile devenir LA plateforme de référence pour les ados.
Le projet est rendu possible grâce à l’aide du Carrefour Jeunesse Emploi et des Partenaires pour la réussite éducative dans les Laurentides (PREL).
Un billet par mois sera sélectionné et publié dans le journal Le Nord.