(Photo : PHOTO: France Poirier)
Nathalie Lefebvre et Isabelle Fortin, directrice et fondatrice du Groupe Harfang des neiges de Saint-Jérôme.

Quand une personne se raconte… avec courage

Par Rédaction

À livres ouverts

Saint-Jérôme – À livres ouverts est le plus grand événement provincial en santé mentale pour lutter contre la stigmatisation. À Saint-Jérôme, l’organisme Groupe Harfang des neiges le présentait pour une troisième année.

Chaque année, une semaine est dédiée à la réalisation d’activités de type Bibliothèque vivanteMD à l’intérieur d’une bibliothèque publique ciblée autour de chez vous. À Saint-Jérôme, la bibliothèque Marie-Antoinette-Foucher présentait quatre livres vivants.

Qu’est-ce qu’une activité de type Bibliothèque vivanteMD?

Au lieu d’emprunter un livre, vous avez l’opportunité d’emprunter un « livre vivant ». Celui-ci est représenté par une personne qui vit ou qui a été touchée de près par un problème de santé mentale. Un catalogue permet de découvrir et de choisir, parmi « les thèmes abordés », la rencontre qui vous inspire. Ce « livre vivant » vous offre une rencontre individuelle et un échange de quelques minutes.

L’initiative À livres ouverts vise à offrir, à tout un chacun, une occasion de faire des rencontres humaines positives et de réduire, du même coup, les préjugés et peurs qui font de la stigmatisation, une maladie sociale. Ce qui change vraiment les attitudes n’est pas tant l’information que les contacts personnels positifs avec les personnes qui ont été mises à l’écart.

Nathalie Lefebvre parle de son trouble bipolaire

À l’instar de l’activité, Groupe Harfang des neiges a présenté une conférence de Nathalie Lefebvre qui s’est confiée sur son histoire.

Elle a écrit un livre intitulé Le cancer de l’âme : vivre avec la maladie bipolaire. Elle a reçu un diagnostic de bipolarité à l’âge de 35 ans. Elle avait deux jeunes enfants de 7 et 9 ans et explique avoir vécu l’enfer sur terre durant trois ans. Elle a dû être hospitalisée plusieurs mois, le temps que l’on trouve le bon médicament. « Je dormais, je mangeais, je me promenais dans les corridors et j’ai beaucoup pleuré. J’ai posé des gestes de désespoir, mais je me suis accrochée pour mes enfants et mon conjoint qui est là depuis le début et qui me soutient », a raconté Nathalie Lefebvre devant un public conquis.

« C’est un message d’espoir que je voulais livrer pour les personnes atteintes de trouble de santé mentale. Il faut croire en soi et tout est possible », a conclu Nathalie Lefebvre qui a maintenant 50 ans.

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