(Photo : Archives)
Le parc Connelly à Saint-Hippolyte.

Patinoire intergénérationnelle : Des élus craignent une facture salée à Saint-Hippolyte

Par Luc Robert

À peine relancée, l’autorisation d’aller à nouveau en appels d’offres à Saint-Hippolyte, dans le projet intergénérationnel d’une patinoire, soulève déjà des inquiétudes auprès de certains élus. Le projet vise possiblement une patinoire couverte et réfrigérée au parc Connelly.

Le conseil municipal, qui ne fonctionne plus avec les traditionnelles lignes de partis, risque de se fractionner encore plus lorsque les enveloppes des soumissionnaires seront prochainement ouvertes.

Projet de 8 M$

« On s’approche dangereusement d’un projet de 8 M$, si on détaille l’ensemble de la chose. C’est qu’on manque de prévisions au niveau politique. Si on parlait grosso-modo d’un projet de 6,5 M$, financé aux alentours de 2 M$, auquel on ajoute un autre million pour la réfrigération, plus le rideau pare-soleil, un employé pour gérer les temps de glace et tous les coûts d’entretien, on frise le montant avancé ci-haut. J’ai voté en faveur du garage de Zamboni, pour aider au prolongement de vie de la patinoire existante. Mais je ne suis pas sûr de ce qui va arriver ensuite avec des possibles hausses de taxes pour l’ensemble. J’ai hâte de voir au prochain budget comment ça va se refléter : tiendra-t-il compte de toutes les réalités de ce projet, ou si ce sera dissimulé vu que les élections municipales s’en viennent en 2025 ? Le DG a fait du très bon travail dans le dossier, mais le politique devra nous dire comment nous devrons vivre avec les conséquences», a jonglé tout haut le conseiller Bruno Plourde.

Autres projets d’envergure

Après les projets d’envergures passés du parc du Grand-Héron, de Roger-Cabana, de la nouvelle caserne, du Mont-Tyrol (sous Bruno Laroche), etc., d’autres fonds devront être minutieusement prévus pour le nouveau garage municipal et l’éco-centre dans un bâtiment rafraichi.

« Le plan de conservation vise de 40 à 50 % de notre superficie. Ça veut dire moins de permis émis et donc moins d’entrées d’argent. Le malaise vient de là : allons-nous consacrer des millions pour une patinoire, alors qu’avec les changements climatiques, nos routes et fossés se maganent deux fois plus vite que prévu ? Si on réussit à retaper 5 km de route par année avec un investissement de 2 M$ annuel, ça voudra aussi dire que nous n’aurons pas refait nos routes au complet avant 40 ans ! C’est sans compter les extras qui risquent de survenir : le rideau pare-soleil n’a pas encore été budgeté, au parc Connelly. Il reste trop d’inconnues », a ajouté vulgarisateur.

En tenant compte de ces possibles facteurs, M. Plourde sort un drapeau rouge.

« Je suis quasiment certain qu’à l’ouverture des nouvelles soumissions, elles seront encore plus élevées que les précédentes, jeux d’eau enlevés ou pas des plans. Je ne suis pas prêt à vivre avec un possible fardeau supplémentaire de 8 M$ à payer. Il faut retaper nos routes et bien traiter nos espaces verts. Quant à moi, la réfrigération d’une patinoire extérieure représente un non-sens. Cela risque de contribuer au réchauffement climatique, comme en Inde, où pour garder des températures intérieures acceptables, il utilisent des airs climatisés qui laissent échapper des émanations dans l’air. C’est contre tous mes principes environnementaux. C’est comme si quelqu’un me demandait de réchauffer le lac de l’Achigan. Je suis loin d’être certain que les citoyens vont soutenir le projet intergénérationnel dans sa nouvelle forme », a-t-il de nouveau songé tout haut.

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