Pas facile la distanciation dans les bars
Par France Poirier
Le Service de police de Saint-Jérôme est intervenu à quelques reprises dans des restos-bars depuis le 24 juin dernier.
« En effet, le 24 juin nos policiers ont été appelés à se rendre au Bistro d’en face pour répondre à une plainte de bruit. Une cinquantaine de personnes se trouvaient sur les lieux et les policiers ont constaté un problème de distanciation. Ces derniers ont fait un rapport à la Direction de Santé publique et à la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) », explique l’agent Robin Pouliot du Service de police de Saint-Jérôme.
D’autre part, La Presse rapportait un événement survenu au Mondo Bistro Loundge à Saint-Jérôme, alors que des policiers se sont présentés à cet endroit où il y avait une soirée dansante, alors que la règle exige que les gens consomment à leur table. C’est dans la nuit du 27 au 28 juin que les policiers se sont présentés à cet endroit vers 00 h 30. « Il y avait beaucoup de monde, de la danse, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bar, et il n’y avait aucune distanciation de respectée », a expliqué l’agent Pouliot. Les policiers ont fait un rapport et pris des photos qui ont aussi été envoyés à la Santé publique et à la Régie des alcools, des courses et des jeux (RACJ) qui détermineront des sanctions à apporter.
Le respect des règles
Certaines entreprises ont préféré ne pas rouvrir leur bar. C’est le cas au Complexe Vieux Shack, dont le resto-bar et la terrasse fonctionnent depuis quelques semaines.
« La terrasse et le resto-bar fonctionnent très bien. En ayant beaucoup d’espace, c’est maintenant un avantage et c’est plus facile de faire respecter la distanciation. Pour ce qui est du Bar Lucky Luke, comme c’est un lieu de danse, on ne trouvait pas que ça valait la peine pour l’instant», explique Danny Berger, copropriétaire du Complexe Vieux Shack. On sait que dans les bars, la règle est de rester à sa place pour consommer.
Georges-Étienne Gagnon, copropriétaire du Resto-Pub Le Cerbère explique leur réalité. « Nous sommes ouverts depuis quelques semaines pour la restauration. Les gens viennent ici pour manger, mais aussi pour une ambiance musicale. Auparavant nous avions deux prestations musicales, la première de 17 h à 21 h pendant le souper et par la suite, c’était le spectacle avec la danse. Nous conservons cette ambiance musicale, mais nous avons mis des tables sur la piste de danse. Les gens doivent réserver. Nous avons eu aussi la visite d’inspecteur, mais nous respections toutes les consignes exigées, alors les gens peuvent venir en toute sécurité », nous explique M. Gagnon. Au resto-Pub Le Cerbère, pour créer une distanciation de façon originale, on a placé des mannequins au bar et sur des chaises.
La PCU, un couteau à double tranchant
Georges-Étienne Gagnon souligne qu’il est difficile d’avoir du personnel en période de Prestation canadienne d’urgence (PCU). Celle-ci n’ayant pas que des effets bénéfiques. « Plusieurs restaurateurs ont de la difficulté à trouver du personnel qui préfère demeurer sur la PCU plutôt que d’aller travailler. À Prévost, le restaurant Le Raphael a dû se réinventer, faute de personnel. Ainsi, le couple propriétaire a transformé son restaurant en service de traiteur, La Fabrique à pâtes qui ouvrira d’ici le 23 juillet après des rénovations.
Claudia Campbell, propriétaire de l’endroit avec Raphaël Martellotti, a expliqué sur les ondes de CIME que la pénurie de main-d’œuvre était devenue un défi insurmontable et dans le contexte de la COVID-19, la Prestation canadienne d’urgence du gouvernement Trudeau a aggravé la situation.