Parler du cancer
Par Journal-le-nord
Parler du cancer n’est pas chose facile. On ne sait pas nécessairement quoi dire. Et il n’est pas évident de prédire la réaction des autres à l’annonce d’un diagnostic de cancer, des résultats du traitement ou d’une récidive de la maladie. Vous craignez peut-être de vous mettre à pleurer, ou vous vous dites que parler de vos émotions est un signe de faiblesse. Vous pourriez aussi éviter de partager vos états d’âme pour ne pas bouleverser ou inquiéter vos proches.
Mais il est bon de parler. Cela peut vous aider à mieux comprendre vos propres émotions et à avoir plus d’emprise sur la situation. Cela peut également renforcer vos liens avec vos proches et leur donner une idée plus précise de ce que vous vivez. Et c’est la première chose à faire pour obtenir du soutien de leur part. Le simple fait que quelqu’un vous écoute peut déjà vous apporter un certain réconfort. Lorsqu’ils sauront ce que vous traversez, les gens de votre entourage ne demanderont sans doute qu’à vous épauler de toutes les façons possibles.
Il n’y a pas de bonne ni de mauvaise manière de parler du cancer. Selon le lien que vous avez avec chaque personne de votre entourage, vous pourrez décider à qui vous en parlerez et ce que vous direz. Voici quelques conseils pratiques pour aborder la question du cancer :
Préparez le terrain. Décidez à qui vous voulez annoncer votre diagnostic, et comment, c’est-à-dire en personne ou au téléphone. Pensez à ce que vous voulez dire et aux détails que vous souhaitez partager ou non. Essayez de prévoir les questions qui vous seront posées et préparez quelques réponses simples. Vous n’avez pas à répondre à tout; il vous appartient de décider ce que vous préférez garder pour vous.
Soyez aussi honnête que possible face à ce que vous ressentez. Toutes les émotions, quelles qu’elles soient, vous sont permises. Vous n’avez pas à protéger les gens en leur dissimulant vos peurs. Les exprimer est au contraire très sain. Si vos sentiments sont confus, dites-le. Une fois que vous aurez brisé la glace, parler vous paraîtra peut-être plus facile que vous l’imaginiez.
Facilitez une conversation en privé et dans le calme. Lorsque vous vous sentez prêt à parler, trouvez un moment et un endroit propices et tranquilles, où votre conversation ne risque pas d’être interrompue. Éteignez la télévision, l’ordinateur et les cellulaires. Fermez la porte.
Demandez à quelqu’un d’autre d’être présent pour vous soutenir. Parfois, il peut être utile d’être accompagné de quelqu’un qui est déjà au courant de la situation. Cette personne pourra alors vous soutenir et vous aider à répondre aux questions.Amorcez la conversation. Dites d’abord à la personne que vous avez quelque chose de grave à lui dire.
Partagez l’information petit à petit. Les mauvaises nouvelles sont plus faciles à absorber lorsqu’on les annonce graduellement, quelques phrases à la fois. Assurez-vous que la personne comprend bien ce que vous lui dites.
Ne forcez pas les choses. Il peut y avoir des moments où on n’a pas envie de parler – c’est normal. Si cela vous arrive, dites-le simplement. Tenez aussi compte de l’état d’esprit des autres s’ils ne sont pas prêts ou disposés à parler. Ne vous en faites pas s’il y a des moments de silence. Vous constaterez peut-être que de vous tenir la main ou de vous asseoir ensemble calmement en dit déjà assez. Si le silence vous rend mal à l’aise, vous pouvez poser à l’autre une question aussi simple que : « À quoi penses-tu? ».
Choisissez quelqu’un qui parlera pour vous. Parler constamment de votre diagnostic ou donner des nouvelles du traitement peut être épuisant. Il n’est pas nécessaire de tout dire vous-même à tout le monde; vous pouvez demander à un ami ou à un membre de la famille de passer le mot aux personnes de votre choix.
Journée mondiale contre le cancer
Chaque année, le 4 février, les personnes du monde entier s’unissent pour sensibiliser les gens à la maladie et se mobiliser dans le cadre de la Journée mondiale contre le cancer.
Aujourd’hui et chaque jour, toute l’équipe de la Société canadienne du cancer s’engage à faire une différence dans la vie de près d’un Canadien sur deux qui recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie. Nous sommes là pour aider la personne qui entend les mots « Vous avez le cancer » et les personnes qui l’aiment et la soutiennent.
Grâce à la passion et au soutien de centaines et de milliers de Canadiens, comme vous, aucun autre organisme de bienfaisance dédié au cancer n’en fait autant que la SCC.
Nous finançons des recherches de calibre national sur plus de 100 types de cancer. Nous sommes fiers d’offrir des programmes et des services de soutien, tels que notre Service d’information sur le cancer par téléphone, offert d’un bout à l’autre du pays, afin que personne n’ait à faire face au cancer seul. De plus, nous militons pour rendre accessible à tous un mode de vie sain.
Nous savons qu’un diagnostic de cancer peut tout changer. Mais, il ne devrait pas changer qui vous êtes. Nous croyons que la vie est plus grande qu’un diagnostic, plus grande que la chimio, plus grande que les chirurgies et les cicatrices. La vie n’est pas ce que vous avez, elle est ce que vous en faites et avec qui vous le faites. Les souvenirs restent vivants même si les êtres chers ne sont plus parmi nous. Nous savons surtout que la vie est plus grande que le cancer.
Aidez-nous à créer un monde où aucun Canadien n’aura à craindre le cancer.
Source : Société canadienne du cancer (SCC)