Eric-Abel Baland, candidat pour le NPD dans les Pays-d'en-Haut. Photo : Nordy - Davy Lopez

NPD : Eric-Abel Baland veut « jouer le rôle de perturbateur »

Par Simon Cordeau

Eric-Abel Baland est candidat pour le Nouveau Parti démocratique (NPD) dans la nouvelle circonscription des Pays-d’en-Haut.

Il se décrit comme un « retraité actif » qui réside à Morin-Heights en permanence depuis environ 5 ans. « Mais je connais bien la région. Je suis installé à Morin-Heights depuis une vingtaine d’années. Ma fille a commencé à l’école de ski à l’âge de 6 ans. » L’hiver, il travaille d’ailleurs à temps partiel avec l’équipe des Sommets. Il était aussi candidat pour le NPD dans Laurentides-Labelle lors des élections de 2021, et est impliqué dans le NPD depuis 2011.

M. Baland est également très actif dans « les activités sociales, sportives et culturelles locales ». « J’ai oeuvré comme consultant, formateur, dirigeant, administrateur et gestionnaires de différentes entreprises culturelles et socio-éducatives. Il y a toujours un côté social et humanitaire. » Il a travaillé activement à développement des organismes à but non lucratif et à leur trouver du financement, public ou privé, souligne-t-il. « C’est ma direction, toujours avec le souci de donner l’accès à la culture pour tous. »

« Agir concrètement »

Dans les crises actuelles et l’élection fédérale, le NPD doit « jouer un rôle de perturbateur, faire avancer les choses, et dire les vraies affaires, dans l’intérêt de la population et des gens », soutient M. Baland. Selon lui, les valeurs sociales-démocrates du parti sont « ce qui manquent aux propositions concrètes des autres partis ». « Il faut agir concrètement dans l’intérêt de monsieur et madame Tout-le-monde. »

« Avec Justin Trudeau, le Parti libéral n’était pas véritablement à gauche. Il s’est orienté vers le centre-gauche grâce à la coalition avec le NPD. » Avec M. Carney, les libéraux retournent vers le centre-droite, indique-t-il. D’ailleurs, M. Baland admet trouver l’idée d’un vote stratégique « agaçant ». « Si l’électeur doit mettre ses convictions dans sa poche, ravaler sa salive, et choisir entre le pire et le moins pire, eh bien, mieux vaut choisir le meilleur », illustre-t-il.

Après tout, c’est grâce à sa coalition avec le Parti libéral que le NPD a réussi à faire adopter une assurance dentaire et une assurance médicament, illustre M. Baland. « Ces programmes sont remis en question » par les autres partis, ajoute-t-il.

Il plaide donc pour des mesures concrètes, comme bonifier l’assurance-emploi, afin de protéger les travailleurs pendant cette période d’incertitude économique, au lieu d’épargner seulement les grands chefs d’entreprise et les millionnaires. « Ma bataille, c’est de faire passer ces messages-là. »

Enjeux locaux

Comment le gouvernement fédéral peut-il agir sur les enjeux locaux ? Selon M. Baland, plusieurs programmes fédéraux sont sous-utilisés ou méconnus, pour les infrastructures par exemple. « Il reste de l’argent dans les caisses. » Il nomme aussi la transition énergétique, le transport collectif et la protection des lacs et des cours d’eau comme des enjeux locaux.

Le fédéral pourrait aussi aider la construction de logements abordables, en mettant à disposition des terrains fédéraux à moindre coût pour leur construction, propose le candidat. Le gouvernement pourrait aussi limiter la spéculation immobilière et encadrer les hausses de loyers.

Également, le couverture Internet et cellulaire en région est « encore une lacune ». « Et c’est une promesse qui existe depuis 5 ou 6 élections. » M. Baland parle aussi des aînés, qui sont « négligés et oubliés » après les élections, dénonce-t-il. Le NPD a d’ailleurs permis des gains pour l’assurance vieillesse, ajoute-t-il.

Pas de pancartes

M. Baland tient aussi à mener une « campagne écoresponsable ». Il n’aura donc pas de pancartes en PVC ou en plastique, qui créent aussi « une pollution visuelle ». « Je ne suis pas agent immobilier », lance-t-il avec un sourire.

Il préfère plutôt avoir un « contact personnalisé » avec les électeurs. Il souhaite d’ailleurs les rencontrer à travers des assemblées de cuisine, les associations et organismes locaux, les syndicats, etc. « Je suis beaucoup plus actif sur le terrain. » C’est d’ailleurs l’approche qu’il avait adoptée lors de l’élection précédente. « Ça montre qu’on peut faire campagne autrement. »

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