(Photo : Courtoisie Nova Bus)
Un contrat de 2,2 G $ rassure les employés de Nova Bus.

Nova Bus : Les employés rassurés pour leur emploi

Par Luc Robert

Plusieurs employés de l’entreprise Nova Bus, dont plusieurs sont résidents des Basses-Laurentides, ont émis des inquiétudes quant à la sauvegarde de leur emploi, à la suite de nombreux changements à la direction de la firme. Le personnel de l’usine de Deux-Montagnes peut toutefois mieux respirer, alors que Nova Bus a obtenu un contrat de 2,2 G$ pour fournir 1 230 autobus urbains électriques aux sociétés de transport du Québec, a rapporté La Presse la semaine dernière.

La démission du président de la nouvelle structure, M. Michel Larose, rendue officielle à la fin 2022, jumelée à celle du vice-président Vincent Plante, le 14 mars dernier, avaient créé un brouillard d’incertitudes, parmi les quelque 400 travailleurs de plancher et les 125 autres oeuvrant aux bureaux de l’entreprise. L’équipe compte plus de 1 500 employés au total, répartis dans leurs trois usines, situées au Québec (Deux-Montagnes et Saint-François-du-Lac) et dans l’État de New York (Plattsburgh).

« On ne croit pas que le travail de nos membres sera affecté. On a signé le 17 novembre 2022 une convention de 3 ans, qui nous mènera à terme au 31 juillet 2025. Également, on n’a pas pu entrer de clause de plancher d’emplois dans les négociations, mais ça semble bien aller présentement », a confié M. Jean-Yves Filion, représentant national au syndicat Unifor.

Entre deux ?

Ralph Acs, président du Conseil de Volvo Canada, s’occupe dorénavant de Nova Bus directement. Rappelons que Nova Bus est la propriété du Groupe suédois Volvo. « Un des deux départs de dirigeants a été retardé pour permettre une continuité. Je ne suis pas trop inquiet non plus », a ajouté M. Filion.

Même son de cloche à la direction de Nova Bus. « M. Acs est à la tête de Nova Bus pour y rester. Même chose pour M. François Tremblay, avec Autocar Prévost. Nous sommes solides à la direction. Le défi demeure l’approvisionnement en pièces », a précisé M. Christos Kritsidimas, Chef des affaires juridiques, publiques et communications externes chez Nova Bus.

Employés conviés

Une réunion avec Ralph Acs s’est récemment tenue avec les employés. Vincent Plante s’y trouvait également. Ce dernier en a profité pour officialiser son départ volontaire à la fin avril. L’ex-président Martin Larose, lui, n’a pas communiqué les raisons de son départ.

En octobre 2020, Nova Bus avait annoncé jusqu’à 85 employés remerciés à ses installations à Saint-Eustache et Deux-Montagnes. Le carnet de commandes reste toutefois bien rempli en 2023.

« Le gouvernement veut faire un achat regroupé d’environ 1 200 autobus urbains électriques de 12 m, entre 2024 et 2026. Nous sommes donc dans le bon créneau de marché. Actuellement, la majorité des appels d’offres auxquels nous participons concernent des véhicules électriques. C’est le volume de de ce genre d’autobus qu’on doit hausser. Le milieu est en transition et à l’usine de Deux-Montagnes, on ne prévoit pas coupure de poste à court terme. Au contraire, notre recrutement reste très actif », a repris M. Kritsidimas.

Suite d’une grève ?

La récente grève à l’usine de Saint-François-du-Lac, sœur de celle de Deux-Montagnes a-t-elle eu un lien avec les récents développements à la tête de Nova Bus ?

« La grève de plusieurs semaines à Saint-François a eu un impact positif dans notre cas. Volvo a vu les impacts causés par l’arrêt de travail et ils ont démontré une volonté à négocier rapidement une entente, sans que nous ayons à déployer des moyens de pression. Nous sommes parvenus rapidement à une entente de principe en novembre dernier », a rappelé M. Filion.

Dans les délais

Malgré les pénuries ou retards d’arrivées des pièces, les autobus passent bien sur la ligne de montage et sont assemblées dans des délais respectables, estime la direction. Nova Bus n’a pas subi de retour de véhicules, comme chez le compétiteur.

« On a appris des défis rencontrés par le passé. Puis, on offrait déjà un produit hybride au diesel, avant de passer à l’électrique. On a pu bâtir une recette gagnante en développant notre expertise. Nous n’avons pas eu de retour d’autobus des clients », a détaillé M. Kritsidimas.

Nova Bus a remporté ce qui serait le plus gros appel d’offres public de construction d’autobus urbains en Amérique du Nord. Québec et Ottawa se partageraient la facture. Le coût de chaque autobus aurait toutefois doublé, selon les estimés originaux envisagés.

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